Cherté de l’alimentation en Afrique : les solutions que proposent la FAO, la CEA et la CUA

Cherté de l’alimentation en Afrique , les solutions que proposent la FAO, la CEA et la CUA

L’alimentation en Afrique doit être saine et plus abordable pour les populations. Et cela doit passer par une transformation des systèmes agroalimentaires africains. Ce message, est celui de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et la Commission de l’Union africaine (CUA).

Le message concernant l’alimentation en Afrique est contenu dans un rapport de la situation régionale africaine sur la sécurité alimentaire et la nutrition, lancé le 30 juin par ces organisations.

Des coûts élevés de l’alimentation en Afrique

L’alimentation en Afrique est trop chère par rapport à d’autres régions d’un niveau de développement similaire. Les aliments nutritifs, tels que les fruits, les légumes et les protéines animales, sont relativement chers par rapport aux aliments de base tels que les céréales et les racines amylacées, et, selon le rapport, certaines de ces raisons sont systémiques.

Le rapport indique que l’alimentation en Afrique n’est pas saine parce que près des trois quarts de la population africaine ne peuvent pas s’offrir une alimentation saine composée de fruits, de protéines végétales et animales. Plus de la moitié ne peut pas s’offrir une alimentation adéquate en nutriments, qui fournisse un mélange de glucides, de protéines, de graisses, et de vitamines et minéraux essentiels pour maintenir une santé de base.

Même une alimentation suffisamment énergétique, qui fournisse un minimum d’énergie et presque rien d’autre, est hors de portée pour plus de 10 pour cent de la population du continent.

Et cela se ressent « dans la charge de morbidité élevée associée à la malnutrition maternelle et infantile, à la masse corporelle, aux carences en micronutriments et aux facteurs de risque alimentaires », déclare Abebe Haile-Gabriel, Sous-directeur général de la FAO.

La malnutrition persiste

La lenteur des progrès globaux dans la réalisation des objectifs nutritionnels mondiaux reste inacceptable en Afrique, selon le rapport. L’Afrique subsaharienne est la seule région au monde où le nombre d’enfants souffrant d’un retard de croissance continue d’augmenter.

Seuls trois pays, Eswatini, le Kenya et São Tomé-et-Príncipe, sont en passe d’atteindre quatre des cinq objectifs nutritionnels de l’Assemblée mondiale de la santé. Trois autres pays, le Ghana, le Lesotho et le Rwanda, sont en passe d’atteindre trois des objectifs.

Rééquilibrer les régimes alimentaires pour inclure davantage d’aliments à base de plantes réduirait le coût de l’alimentation en Afrique et réduirait les coûts pour la santé et l’environnement.

Les approches de solution pour une bonne alimentation en Afrique

Le rapport insiste sur la transformation des systèmes agroalimentaires pour garantir l’accès à une alimentation en Afrique, saine et abordable pour tous, produite de manière durable. Des politiques et des interventions intelligentes dans l’ensemble des systèmes agroalimentaires sont nécessaires pour augmenter les rendements, réduire les coûts, promouvoir des aliments nutritifs et réduire les coûts pour la santé et l’environnement.

Il s’agira, entre autres, d’investir de manière accrue dans la recherche et la vulgarisation pour améliorer les rendements, en particulier des aliments nutritifs, et des efforts accrus pour adopter des technologies agricoles modernes.

Selon le rapport, la production doit être intensifiée de manière durable, parallèlement à des interventions visant à améliorer la gouvernance foncière, à autonomiser les agricultrices, à réduire les pertes après récolte et à améliorer l’accès au marché.

Des politiques gouvernementales qui favorisent l’accès à des aliments nutritifs grâce à la protection sociale, la réduction de la pauvreté et les inégalités de revenus, doivent aussi être implémentées pour rendre l’alimentation en Afrique plus saine et abordable.

Esso A.

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