Burkina-Faso : un convoi militaire français bloqué à l’entrée de la ville de Kaya

Burkina-Faso : un convoi militaire français bloqué à l'entrée de la ville de Kaya

Un convoi militaire français est bloqué depuis jeudi 18 novembre par des milliers de personnes à l’entrée de la ville de Kaya au centre du Burkina-Faso. Ces personnes sont sorties manifester contre la présence française.

En provenance de la Côte d’Ivoire et se rendant au Niger, le convoi militaire français est depuis quelques jours, la cible de manifestations dans différentes villes du Burkina-Faso. Mais depuis, jeudi 18 novembre, le convoi s’est retrouvé dans une impasse à l’entrée de la ville de Kaya, chef-lieu de la région du Centre-nord du Burkina-Faso. Face à l’impossibilité de passer, les militaires français auraient rebroussé chemin.

Manifestations contre le convoi militaire français

L’avancée du convoi militaire français, de plusieurs dizaines de véhicules, est devenue rude depuis mercredi. Ayant quitté la Côte d’Ivoire, le convoi a dû faire face à une foule en colère une fois dans la ville de Bobo Dioulasso à l’ouest du Burkina-Faso. Cette barrière franchie, les militaires français ont fait face à une nouvelle manifestation à Ouagadougou la capitale.

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La Coalition des Patriotes africains du Burkina Faso (Copa-BF), serait à l’origine des manifestations. Son porte-parole, Roland Bayala, a indiqué à l’AFP, que les forces de sécurité burkinabées ont dû faire usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.

Une fois à Kaya, le convoi militaire français s’est encore heurté à une foule qui a complètement bloqué le passage. Malgré les tentatives de médiation du gouverneur de la région et du maire de la ville, les jeunes ont refusé de céder le passage.

Le convoi obligé de rebrousser chemin

« Nous manifestions contre l’insécurité, lorsque nous avons appris qu’à partir de la Côte d’Ivoire, un convoi de l’armée française devait traverser le Burkina Faso pour le Niger » a indiqué Roland Bayala à l’AFP. « Nous avons décidé de faire barrage, parce que malgré les accords signés avec la France, nous continuons à enregistrer des morts et nos pays demeurent sous-armés », a-t-il ajouté.

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Les jeunes constituant la majorité de la foule, portaient le drapeau national et entonnaient l’hymne burkinabè. Pendant qu’on pouvait lire sur leurs pancartes « plus de convoi militaire d’invasion et de recolonisation français ». Ou encore « Libérez le Sahel ».

Le convoi militaire français aurait finalement rebroussé chemin, selon l’agence de presse officielle burkinabé. Les militaires français se seraient retirés dans un garage situé à l’entrée de la ville.

Edoh