Couloirs humanitaires en Ukraine : le président Zelensky dénonce les « promesses » non tenues des occidentaux

Couloirs humanitaires en Ukraine : le président Zelensky dénonce les promesses non tenues des occidentaux

Outré lundi, par la proposition du Kremlin d’ouvrir des couloirs humanitaires en direction de la Russie ou la Biélorussie, le président Zelensky n’a eu d’autre choix que de l’accepter ce mardi. Mais il n’a pas manqué d’accuser les occidentaux pour les choix qui s’imposent à lui.

Comme promis le lundi 7 mars, des cessez-le-feu locaux russe, ont permis l’ouverture de couloirs humanitaires ce matin. Ainsi les villes comme Soumy, Marioupol, Kiev, Chernihiv, Kharkiv peuvent y envoyer leurs habitants pour évacuation. C’est déja effectif pour les deux premières villes, mais des accusations d’obstruction sont faites à Marioupol. Dans les couloirs, les discussions et pressions se poursuivent.

Le président Zelensky, mécontent des couloirs humanitaires

A l’issue du troisième round des négociations, lundi 7 mars, le président ukrainien Zelensky a dénoncé le « cynisme moral et politique » de Moscou à propos des destinations des couloirs humanitaires qu’il proposait. Tôt ce matin, l’Ukraine n’avait toujours pas donné son accord sur ces couloirs. Mais les évacuations ont pu débuter comme promis.

Ukraine: la menace nucléaire de Poutine, plus convaincante que les promesses européennes d’armes?

Mais pour le président ukrainien, c’est parceque les occidentaux n’ont pas tenu leurs promesses qu’il est obligé d’accepter ces couloirs humanitaires. Il l’a fait savoir à travers une vidéo postée sur Telegram ce mardi. « Cela fait treize jours qu’on entend des promesses. Treize jours qu’on nous dit qu’on nous aidera dans le ciel, qu’il y aura des avions, qu’on nous les livrera », a-t-il déclaré.

Et de prévenir, « mais la responsabilité pour cela repose aussi sur ceux qui n’ont pas été capables de prendre une décision en Occident depuis 13 jours. Sur ceux qui n’ont pas sécurisé le ciel ukrainien des assassins russes ». Et déjà, le ministère ukrainien de la Défense a accusé sur sa page Facebook, l’armée russe, de ne pas respecter le couloir humanitaire dans la ville de Marioupol.

Difficiles négociations sur les moyens de pression

Alors que les couloirs humanitaires s’organisent pour faire quitter les civils des villes assiégées, les discussions et les annonces de sanctions contre la Russie se poursuivent. La Chine qui se refuse de parler d’invasion de l’Ukraine a appelé à « la plus grande retenue » dans ce conflit et exprimé sa « profonde préoccupation », selon la télévision chinoise.

Lire aussi: Avancée des troupes russes: abandonnée par l’occident, l’Ukraine se fait marcher dessus

C’était lors d’une visio-conférence, ce matin, entre le président chinois Xi Jinping et ses homologues français Emmanuel Macron et allemand Olaf Scholz. L’Elysée a précisé dans un communiqué que Xi Jinping a apporté son soutien aux efforts de la France et de l’Allemagne pour un cessez-le-feu en Ukraine et l’accès à l’aide humanitaire sous la coordination des Nations-Unies.

D’un autre côté, l’Union européenne annonce des mesures pour amortir l’impact de la montée des prix de l’énergie et pour diversifier ses approvisionnements en gaz. Alors que la Bulgarie insite qu’elle « ne peut pas se permettre » un embargo du gaz et du pétrole russes. Du côté des Etats-Unis, le président Joe Biden a ordonné un embargo sur les importations de pétrole et de gaz russes.

Edoh