Le coup d’Etat déjoué au Mali commence par livrer ses secrets. Sept personnes ont été inculpées le mardi 17 mai pour atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat. La France est de plus en plus pointée du doigt dans cette affaire.
Le lundi 16 mai, le porte-parole du gouvernement malien annonçait dans une allocution télévisée, qu’une tentative de coup d’Etat a été déjouée. Elle serait survenue dans la nuit du 11 au 12 mai, sur l’initiative d’un groupe d’officiers maliens avec le soutien d’un « Etat occidental ».
Des inculpés dans la tentative de coup d’Etat déjouée
Sept suspects ont été présentés dans l’après-midi du mardi 12 mai, devant le tribunal de la Commune 6 de Bamako, selon des sources judiciaires. Ils sont accusés d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat et tentative de déstabilisation et placés sous mandat de dépôt.
La majorité de ces suspects dans cette affaire de coup d’Etat déjoué sont des officiers de l’armée malienne. Le plus gradé est le colonel Amadou Keïta, Rapporteur de la Commission défense du Conseil national de transition (CNT) et réputé proche du colonel Malick Diaw, président du CNT.
Les autres accusés sont lieutenant, sous-lieutenant, sergent-chef et adjudant de l’infanterie, de la sécurité militaire ou encore de la cavalerie. Les autorités avaient précisé que les militaires aà l’origine du coup d’Etat déjoué « ont été soutenus par un État occidental », sans préciser lequel. Cette option fait son bonhomme de chemin dans l’opinion publique malienne et relayée par le mouvement Yerewolo-Debout sur les remparts, accusant la France.
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Son porte-parole, Drissa Meminta, a indiqué sur Rfi qu’ils ne sont pas surpris. « Nous savions que cela allait arriver (..)Le seul pays qui a dit qu’il allait isoler le Mali est connu, c’est la France. Le seul pays qui a dit qu’il allait tout faire pour déstabiliser le Mali, c’est la France. Derrière cette tentative de coup d’État se cache la France », a-t-il précisé. Mais l’opposition y voit plutôt le signe d’un malaise grandissant au sein de l’armée.
Esso A.
