Regain imminent des criquets pèlerins. En Afrique de l’Est, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) donne une alerte face au danger de ces criquets pèlerins. En effet, l’année dernière, ils sont nombreux à avoir ravagé la région et une nouvelle race d’insectes est en train d’émerger. Ce qui fait craindre une aggravation de la situation alimentaire.

Compte tenu du l’évènement de 2020 marqué par les dégâts causés dans les régions entières de Somalie, d’Éthiopie ou encore du Kenya par des centaines de millions de criquet, l’Afrique de l’Est doit se préparer à de nouvelles nuées d’insectes.

Regain imminent des criquets pèlerins

Les invasions acridiennes remontent à bien très loin dans l’histoire de l’humanité. Il a été rapporté que ces ravages ont continué du Moyen-Âge jusqu’à nos jours sous forme de risques intermittents. En effet, les invasions de criquets pèlerins furent signalées depuis la période pharaonique dans l’Égypte ancienne.

Pour les confrères de RFI, cette nouvelle génération d’acridiens a émergé dans l’Est de l’Éthiopie et le centre de la Somalie, favorisée par le passage du cyclone Gati en novembre. Les insectes ont désormais atteint le Sud éthiopien, le Nord somalien ainsi que le Nord du Kenya. La même source indique que vendredi 8 janvier dernier, quelques nuées ont même été aperçues en Tanzanie. La plupart d’entre elles ne sont pas encore matures, mais selon la FAO, dès que les criquets trouveront un terrain favorable, ils pondront des œufs pour perpétuer le cycle.

Risque d’aggravation de la crise alimentaire

La FAO parle d’un risque modéré concernant l’arrivée des essaims en Ouganda, au Soudan du Sud ou encore dans le Sud du Kenya. D’ailleurs, si les pluies actuelles favorisent la reproduction, une période plus sèche pourrait commencer dans les prochaines semaines, ralentissant la progression acridienne.

Selon la FAO, en 2020, 35 millions de personnes se sont retrouvées en insécurité alimentaire à cause des insectes. On pourrait passer à 38 millions si rien n’est fait, explique l’ONU.

Aussi les États de la région se mobilisent-ils. Par exemple 30 millions de dollars ont été débloqué par le Kenya. « Le pays était désormais bien équipé », a indiqué le ministre de l’Agriculture, Peter Munya. « Les distributions de graines, céréales, eau et engrais étaient prévues pour ceux qui perdraient bétail et récoltes », a-t-il ajouté.

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