COP 15 contre la désertification à Abidjan : la dégradation des terres n’est pas une fatalité selon l’ONU

COP 15 contre la désertification à Abidjan : la dégradation des terres n’est pas une fatalité selon l’ONU

La 15e Conférence (COP 15) contre la désertification, a débuté lundi 9 mai à Abidjan, la capitale de la Côte d’Ivoire. Les Nations Unies ont rassuré que même si elle est avancée, la dégradation des terres n’est pas une fatalité.

La Conférence des Parties (COP15) à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), a démarré en présence de plusieurs chefs d’Etat africains. Moins connue que la Conférence sur le climat, elle traite d’un sujet en lien avec le climat à savoir la désertification et la dégradation des terres. Organisée par le président ivoirien Alassane Ouattara, cette conférence dure jusqu’au 20 mai.

40%de terres libres dégradées dans le monde

Le thème de cette conférence est « Terres. Vie. Patrimoine. D’un monde précaire à un avenir prospère ». Il représente une alerte qui est lancée face à la dégradation des terres qui s’accélère dans le monde avec des conséquences néfastes pour la biodiversité et les populations.

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En effet l’Organisation des Nations Unies (ONU) estime à 40%, la proportion de terres libres de glace qui sont déjà dégradées dans le monde. L’Afrique en est la plus grande victime, notamment dans sa bande sahélienne selon l’organisation. Mais le Secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, Ibrahim Thiaw rassure.

« La dégradation des terres n’est pas une fatalité. La réparation est possible. En effet, la restauration des terres dégradées est réalisable à moindre coût. Investir dans la réparation des terres dégradées est donc économiquement rentable ; techniquement faisable ; socialement souhaitable et bien entendu, écologiquement profitable », a-t-il déclaré.

Moyens de lutte contre la dégradation des terres

Le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Abdulla Shahid, a indiqué avant la conférence que « nous savons ce qui doit être fait, mais nous avons besoin de volonté politique pour y parvenir ». En outre la question de dégradation des terres est liée aux questions climatiques, de biodiversité et de lutte contre la pauvreté.

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« La moitié du PIB mondial et la moitié de ses approvisionnements en céréales dépendent de la lutte contre la dégradation des terres », a expliqué la Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Amina Mohammed. Des actions ont été menées dans la restauration des terres, mais doivent être redoublées.

Exemple du projet de la Grande Muraille Verte en Afrique qui « a déjà restauré des millions d’hectares et créé des milliers d’emplois », selon Mme Mohammed. Ce qui est encore loin des 10 millions d’emplois visés. A Abidjan, les conférenciers veulent miser sur la restauration d’un milliard d’hectares de terres dégradées d’ici 2030.

Edoh