Le Premier ministre du Sri Lanka, a annoncé ce lundi 9 mai sa démission. Alors que des manifestants réclamaient depuis un mois le départ de toute la classe dirigeante, cette démission a été précipitée par l’intervention de ses partisans.
Le départ de Mahinda Rajapaksa entraine automatiquement la dissolution de son cabinet. Sa démission a été adressée au président du Sri Lanka, Gotabaya Rajapaksa, qui se trouve être son frère cadet et devant les bureaux duquel des manifestants campaient depuis le 9 avril. Manifestants que les partisans du Premier ministre ont affronté occasionnant des morts.
Violents affrontements avec des partisans du Premier ministre du Sri Lanka
L’annonce est venue du porte-parole du Premier ministre du Sri Lanka. La démission fait suite aux violents affrontements entre des manifestants anti-gouvernementaux et des partisans de M. Rajapaksa, qui ont fait deux morts et au moins 139 blessés, selon les autorités.
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En effet, tôt ce lundi des centaines de partisans du Premier ministre du Sri Lanka ont été acheminés par bus à sa résidence qui est proche du bureau présidentiel. Il leur a promis de « protéger les intérêts de la nation ». En quittant les lieux, ils se sont attaqués aux manifestants qui campaient devant le bureau du président, détruisant leurs campements.
La police est intervenue avec des tirs de gaz lacrymogènes et usage de canons à eau. Un couvre-feu immédiat et d’une durée indéterminée a été décrété par les autorités avant d’être étendu au reste de l’île. Cette démission ouvre la voie à un nouveau gouvernement d’unité, a déclaré le porte-parole du Premier ministre du Sri Lanka.
Pénurie de produits alimentaires, carburant et médicaments
L’île du Sri Lanka fait face depuis quelques mois à une grave crise qui a poussé les manifestants dans les rues. Ils exigeaient la démission des frères Rajapaksa à qui ils reprochent d’avoir précipité le pays dans la crise. En effet, l’île subit une pénurie de produits alimentaires, de carburant et de médicaments.
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Sur twitter, le président Gotabaya Rajapaksa a fermement condamné « les actes violents perpétrés par ceux qui incitent et participent, indépendamment de leurs allégeances politiques ». « La violence ne résoudra pas les problèmes actuels », a-t-il ajouté.
Les manifestants réclamaient également la formation d’une administration intérimaire qui permettrait de surmonter la crise actuelle. Reste à savoir si la démission du Premier ministre du Sri Lanka calmera un temps soi peu la fronde anti gouvernants.
Edoh.
