Enlèvement au Nigeria de 42 personnes suscite beaucoup de réactions

Enlèvement au Nigeria de 42 personnes à Kagara suscite beaucoup de réactions
Enlèvement au Nigeria de 42 personnes à Kagara suscite beaucoup de réactions

Un enlèvement au Nigéria pour une seconde fois suscite beaucoup de réactions. En effet, dans le centre-ouest du Nigeria, un pensionnat sis à Kagara a été attaqué par les hommes armés,  dans la nuit de mardi à mercredi vers 2 heures, Selon les informations, ces hommes ont tué un écolier et fait prisonniers 27 de ses camarades, 3 professeurs, et 12 autres habitants. Il s’agit d’une seconde attaque en moins d’une semaine. 

Ce nouveau enlèvement contre une école est unanimement dénoncé à l’extérieur du pays. L’ONU condamne un acte « odieux » et l’ONG Amnesty International évoque « un crime de guerre ». A cela, s’ajoutent des condamnations au plan politique interne.

Un second enlèvement au Nigeria

Selon les confrères de RFI, les gouverneurs du Nord du Nigeria ont déploré un « acte intolérable » alors que le Sénat demande à ce qu’un « état d’urgence sécuritaire » soit déclaré. Des soutiens policiers ont été envoyés dans la zone et le président Muhammadu Buhari a ordonné aux forces de sécurité de ramener les otages « sains et saufs ».

De son côté, le gouverneur Abubakar Sani Bello dans l’État du Niger avoue que « les tensions sont vives et que la situation est sérieuse ».

Déjà Dimanche, au moins 21 passagers d’un bus ont été kidnappés par des hommes armés qui ont publié ce mercredi, une vidéo pour demander le versement d’une rançon.

Cette condition des ravisseurs a été rejetée par le gouverneur de l’État du Niger, qui a déclaré « que ce n’est pas la politique du gouvernement (…) puisque les bandits utilisent ensuite cet argent pour acheter des armes plus sophistiquées et faire encore plus de dégâts ».

Analyse de la situation par un expert

L’examen de la situation a été faite par Marc Antoine Pérouse de Montclos, spécialiste du Nigeria. Il est directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement.

En effet, à en croire l’analyste, les hommes armés accusés affirment souvent agir pour le compte de groupes jihadistes notamment Boko Haram. Mais en dépit des revendications, et surtout depuis l’enlèvement au Nigéria en 2014 de près de 300 lycéennes à Chibok dans le Nord, une grande méfiance s’impose face à ces revendications.

« Il y a en réalité beaucoup de groupes crapuleux dans la zone qui n’ont en réalité rien à voir avec Boko Haram. A partir du moment où on dit être affilié à un groupe jihadiste qui lui-même serait affilié à l’État islamique, à ce moment-là, ça donne tout de suite plus d’importance dans la négociation pour la libération des enfants qui ont été kidnappés », a-t-il indiqué. Il faudrait que le gouvernement se penche réellement sur les questions d’enlèvement au Nigéria.

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