Crise ivoirienne de 2011: la CPI poursuit ses enquêtes sur le camp pro-Ouattara

Crise ivoirienne de 2011: la CPI poursuit ses enquêtes sur le camp pro-Ouattara

La crise post-électorale en 2011 en Côte d’Ivoire est toujours dans les papiers de la Cour pénale internationale (CPI). Son procureur a indiqué poursuivre ses enquêtes portant sur le camp pro-Ouattara, selon les révélations de la radio française Rfi.

L’enquête ouverte par la CPI après les évènements de 2010 et 2011 en Côte d’Ivoire avait conduit à l’émission d’un mandat d’arrêt contre le président Laurent Gbagbo, son ex-épouse Simone et son ministre, Charles Blé Goudé. Tous du même camp.

Le camp pro-Ouattara bientôt devant la CPI !

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C’est l’observatoire ivoirien des droits de l’homme(OIDH) qui avait interpellé, début octobre, le procureur de la CPI à propos de la suite de l’enquête. Selon Rfi, ce dernier a répondu, dans un courrier adressé, début novembre, à l’organe ivoirien. Dans sa note, Karim Khan a confirmé l’existence d’enquêtes sur d’éventuels crimes commis par le camp pro-Ouattara.

En effet, en 2015 lors de l’ouverture du procès de Laurent Gbagbo, le procureur avait promis d’enquêter sur d’éventuels crimes commis dans les deux camps, notamment celui de Gbagbo et celui de l’actuel président ivoirien Alassane Ouattara. Cette enquête dont l’existence est confirmée depuis plusieurs années n’a débouché sur aucun mandat d’arrêt dans le camp pro-Ouattara.

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Le bureau du procureur avait même expliqué, il y a un an, que l’enquête était «en phase avancée». Il faut dire que depuis le début, le bureau du procureur a consacré très peu de moyens à ce volet de l’enquête. Par la suite, les autorités ivoiriennes ont affirmé pouvoir mener les enquêtes devant leurs tribunaux et ont refusé de collaborer avec la CPI. En attendant, le procureur réclame plus de 2 millions d’euros aux Etats membres de la Cour pour poursuivre ses enquêtes en Côte d’Ivoire.

Esso A.