Haïti: évasion de plus de la moitié des détenues de la prison pour femmes

Haiti: évasion de plus de la moitié des détenues de la prison pour femmes

Plus de la moitié des détenues de la seule prison pour femmes en Haïti se sont évadées la semaine dernière. Ce bilan a été donné ce lundi 26 septembre par le chef de l’administration pénitentiaire.

Le centre pénitentiaire de Cabaret a été secoué le jeudi dernier par une évasion spectaculaire. Les circonstances confuses de cette évasion avec l’intervention de gangs armés n’ont pas permis d’établir un bilan dans les premières heures.

La prison pour femmes vidée de sa population

« Au moment des faits, il y avait 230 détenues au centre carcéral, 145 ont pu s’échapper », a déclaré Pierre René François, responsable de la direction de l’administration pénitentiaire. « Parmi les 145 détenues qui ont pris la fuite, trois ont été récupérées alors qu’une dernière est décédée. Elle avait des difficultés respiratoires car elle souffrait d’asthme », a-t-il ajouté.

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Les circonstances de l’évasion ont été mieux expliquées par ce responsable. L’un des surveillants aurait « commis l’imprudence d’ouvrir le bloc de détention alors que l’effectif des surveillants était en sous-nombre ». « Les détenues se sont jetées sur les agents, les ont maîtrisés, pour pouvoir s’évader ».

Située dans la ville de Cabaret au nord de Port-au-Prince la capitale, la prison pour femmes de Haïti, a été coupé de tout contact avec l’administration pénitentiaire du pays, dans l’après-midi du jeudi 22 septembre. Des agents d’un poste de police situé non loin de là ont été dépêchés sur place, mais ont été repoussés par des tirs de gangs armés, postés sur la route qui mène à la prison.

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Leur poste de police a été attaqué et incendié. Trois policiers ont été blessés et un autre tué, a précisé l’inspecteur général Pierre René François. Cette évasion de la prison pour femmes est symptomatique de la situation délétère dans les prisons où des détenus meurent, faute de nourriture, d’eau et de soins, selon des organisations de défense des droits humains.

Kylian B.