Angleterre: la justice ordonne l’extradition de Julian Assange aux USA où il risque plus de 100 ans de prison

Angleterre: la justice ordonne l’extradition de Julian Assange aux USA où il risque plus de 100 ans de prison

Après des années de bras de fer judiciaire, la justice britannique a finalement autorisé l’extradition de Julian Assange aux Etats-Unis, ce mercredi 20 avril. Il y est recherché pour espionnage.

A moins d’un appel de sa défense qui risque de ne pas aboutir, le fondateur de WikiLeaks devra être extradé très prochainement aux Etats-Unis où il sera jugé. La décision judiciaire, qui n’attend que l’approbation de la ministre britannique de l’intérieur pour être exécutée.

Future extradition de Julian Assange aux Etats-Unis

C’est ce mercredi, que le tribunal de Westminster Magistrates à Londres a officiellement ouvert la voie à l’extradition de Julian Assange, en rendant une ordonnance dans ce sens. «En termes simples, je suis tenu d’envoyer votre affaire à la ministre d’État pour décision», a déclaré le magistrat Paul Goldspring lors de l’audience que le journaliste a suivi en visioconférence.

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Julian Assange

L’australien de 50 ans, voit ainsi ses espoirs de ne pas être jugés par les Etats-Unis, s’amenuiser. En 2021, la justice britannique avai refusé l’extradition de Julian Assange, invoquant un risque de suicide. Décision annulée plus tard par la Haute Cour qui estimait que les USA avaient fourni des assurances. Il ne reste que l’approbation de la décision par Priti Patel, la ministre britannique de l’intérieur, mais les avocats du fondateur de WikiLeaks peuvent encore faire appel, mais en mars un appel avait déja été annulé.

Cela fait une dizaine d’année que le journaliste use de tous les moyens pour ne pas être extradé aux Etats-Unis qui lui reprochent la diffusion, à partir de 2010, de plus de 700 000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan.Il y risque 175 ans de prison.

Pour les opposants à l’extradition de Julian Assange, ces accusations sont une grave attaque à la liberté de la presse. Ils étaient ce mercredi, quelques dizaines à l’extérieur du tribunal pour le soutenir. Parmi eux, l’ancien chef du Parti travailliste Jeremy Corbyn qui a déclaré «Il n’a absolument rien fait de plus que de dire la vérité au monde».

Esso A.