Refusée en première instance, l’extradition de Julian Assange est jugée ce vendredi en appel, recevable, par la Haute cour de justice britannique. Les Etats-Unis réclament le fondateur de Wikileaks, en vue de le juger pour une fuite massive de documents.

Julian Assange est un journaliste australien, fondateur de Wikileaks, site spécialisé dans la diffusion de documents confidentiels. Incarcéré en Angleterre depuis 2019, il faisait l’objet d’une demande d’extradition vers les Etats-Unis. L’annulation de la décision refusant l’extradition en première instance, signifie donc que la justice britannique devra de nouveau statuer sur la demande américaine.

Probable extradition de Julian Assange vers les Etats-Unis

La cour « autorise l’appel » formé par les Etats-Unis, a déclaré le juge Tim Holroyde, annulant ainsi la décision de la juge britannique Vanessa Baraitser, rendue il y a près d’un an. En effet, elle s’était opposée à la remise de Julian Assange aux autorités américaines invoquant le risque de suicide. Selon elle, les conditions d’incarcération aux Etats-Unis risquaient d’être trop difficiles.

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Lanceur d’alerte, l’australien âgé de 50 ans est accusé par les autorités américaines, d’avoir diffusé, à partir de 2010, plus de 700 000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan. Il est poursuivi pour espionnage et risque 175 ans de prison. la demande de son extradition va être jugée de nouveau.

La Cour justifie sa décision par le fait que les Etats-Unis ont fourni des assurances sur le traitement qui serait réservé au fondateur de Wikileaks en cas d’extradition. Dissipant donc ainsi, les inquiétudes de la première juge. L’avocat du gouvernement américain a assuré que Julian Assange ne sera pas incarcéré dans la prison de très haute sécurité surnommée l’« Alcatraz des Rocheuses » et qu’il recevra les soins cliniques et psychologiques nécessaires. Il peut aussi demander à purger sa peine en Australie.

Julian Assange

L’accusation d’espionnage est qualifiée par les soutiens de Julian Assange comme une atteinte grave à la liberté de la presse. Au rendu du verdict, la compagne du lanceur d’alerte, Stella Moris a dénoncé une « grave erreur judiciaire », dans un communiqué transmis par Wikileaks. Edward Fitzgerald, avocat de Assange, a estimé que les assurances américaines ne changent rien et qu’« un grand risque de suicide, quelles que soient les mesures » qui seraient prises, subsiste.

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Julian Assange est actuellement incarcéré dans une prison de haute sécurité près de Londres. En 2010, il avait été arrêté à Londres à cause d’un mandat d’arrêt suédois pour « délit sexuel ». Libéré sous caution, un mandat est émis contre lui en 2012 pour n’avoir pas respecté les conditions de sa libération. C’est alors qu’il se réfugie à l’ambassade d’Equateur à Londres pour 7 ans avec un statut de réfugié politique. Statut qui lui sera retiré en 2019, d’où sa nouvelle arrestation par la police anglaise.

Entre temps, la justice américaine avait introduit une demande d’extradition vers les USA. Les poursuites en Suisse ayant été abandonné, ce sont les accusations américaines qui pèsent désormais sur lui. Plusieurs ONG avaient demandé mi-octobre, à la justice américaine d’abandonner ces poursuites.

Edoh