Les nigérians ont pris d’assaut les stations-services ce mardi, a constaté l’AFP. Ce, suite à l’annonce du nouveau président de la suspension prochaine des subventions sur le carburant. Ce choix qui faisait partie de ses promesses de campagne, le président Bola Tinubu l’a réitéré lundi après son investiture.
Ce n’est pas la première fois que des autorités nigérianes tentent de supprimer les subventions sur le carburant. Mais à chaque fois, face à la colère de la population, elles ont dû surseoir à cette décision. Ces subventions permettent d’avoir un prix bas du carburant à la pompe.
Suppression des subventions sur le carburant
L’annonce de Bola Tinubu ce lundi, a créé un vent de panique au Nigéria. Après son investiture lundi, le nouveau président a déclaré qu’il n’y aurait aucune dépense pour les subventions dans son budget.
A la découverte de Bola Tinubu, le nouveau président de la République du Nigéria
« Nous allons plutôt réorienter les fonds vers de meilleurs investissements dans les infrastructures publiques, l’éducation, les soins de santé et les emplois qui améliorent la vie de nos concitoyens » avait expliqué le président.
La conséquence de cette déclaration a été d’immenses files d’attente devant les stations-services du pays ce mardi, comme l’a constaté l’AFP. Le président a été clair « les subventions disparaissent », mais il n’a précisé aucune date, ce qui a provoqué une confusion et la ruée des automobilistes vers les stations d’essence.
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La présidence a, dans la foulée, précisé que les subventions sur le carburant arrivent à échéance fin juin et donc cette panique est « inutile ». Le Nigéria est un pays producteur de pétrole mais il échange son pétrole brut contre du carburant importé, face à la défaillance des raffineries d’État. Il subventionne ensuite ce carburant pour garder un prix bas sur le marché, mais ce choix créé un gouffre financier dans les caisses de l’État.
La Rédaction
