France: le FLNC menace de reprendre les armes pour l’indépendance de l’île de Corse

France: le FNLC menace de reprendre sa lutte armée pour l’indépendance de l’île de Corse

La lutte pour l’indépendance de l’île de Corse revient sur le tapis. Le Front de libération nationale de la Corse (FLNC), a menacé ce mercredi 16 mars, de reprendre les armes, huit ans après les avoir déposé. 

L’île de Corse, située en mer Méditerranée, est une collectivité territoriale française. Après quatre décennies de lutte armée pour obtenir l’indépendance de l’île, le FLNC, avait déposé les armes en 2014, non sans avoir obtenu une amélioration de leur statut. Mais face à l’évolution de l’actualité, la menace armée est de nouveau brandie.

Reprendre la lutte armée

C’est par un communiqué dans le journal Corse-Matin que le FLNC a annoncé la possibilité de reprendre les armes pour exiger l’indépendance de l’île de Corse. Le mouvement a dénoncé le « déni méprisant » de l’Etat face aux aspirations du peuple corse.

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«Si l’État français demeurait encore sourd, alors (…) rapidement les combats de la rue d’aujourd’hui seront ceux du maquis de la nuit de demain», avertit le communiqué. Cette menace est brandie le jour même où le ministre français de l’intérieur, Gérald Darmanin, est en visite sur l’île de Corse.

Le ministre est porteur d’un message du gouvernement français, censé apaiser les tensions qui ont embrasé ces derniers jours l’île de Corse et teintées de sentiments indépendantistes. Le ministre dit être «prêt à aller jusqu’à l’autonomie» pour l’île.

L’île de Corse marquée par de nouvelles violences

La déclaration du FLNC ne vient pas ex-nihilo. Elle fait suite à l’embrasement de l’île, après l’agression le 2 mars à la prison d’Arles, du militant indépendantiste corse Yvan Colona. Ce dernier a été condamné à la perpétuité pour sa participation à l’assassinat du préfet Claude Erignac, à Ajaccio en 1998.

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Ce symbole de la lutte indépendantiste de l’île de Corse, aujourd’hui âgé de 61 ans, a été agressé par un co-détenu, pendant 8 minutes sans intervention des surveillants. Il est aujourd’hui entre la vie et la mort. Cet incident a réveillé la fibre nationaliste des habitants de l’île. Des manifestations contre la France ont alors éclaté avec des destructions de bâtiments administratifs.

On assiste au retour des slogans datant de l’époque du FLNC comme « Etat français assassin » ou « Français dehors». La France est tenue responsable de l’agression pour avoir toujours refusé la levée du statut de détenu particulièrement signalé (DPS) de Colona, qui empêchait son rapatriement dans une prison sur l’île de Corse.

Esso A.