Franc-maçonnerie en Côte d’Ivoire : encore une grande désolation, que se passe-t-il ?

Franc-maçonnerie en Côte d'Ivoire , encore une grande désolation, que se passe-t-il

Un nouveau front s’est ouvert dans la lutte de succession au sein de la franc-maçonnerie en Côte d’Ivoire. Selon l’information donnée par Jeune Afrique dans sa parution du 15 juillet, la Grande Loge de Côte d’Ivoire (GLCI) vient de perdre un nouveau Grand maître. Un autre vide après celui laissé par le décès du grand maître de la GLCI, Hamed Bakayoko.

Le Grand maître David Mignonsin est décédé fin juin à Abidjan, quatre mois après la perte du Grand maître Hamed Bakayoko. La succession de Hamed Bakayoko n’étant pas encore réglée. Cette nouvelle bataille qui s’ouvre, crispe d’avantage les tensions.

Luttes de succession dans la franc-maçonnerie en Côte d’Ivoire

La Grande Loge de Côte d’Ivoire est la plus grande loge de franc-maçonnerie en Côte d’Ivoire. Elle compte 40 loges et 2.000 membres, qui sont des ministres, des hommes d’affaires, des officiers militaires et autres grandes personnalités. La franc-maçonnerie se définit comme « un ensemble d’espaces de sociabilité sélectifs qui recrutent leurs membres par cooptation et pratiquent des rites initiatiques ».

Dirigée depuis 2015 par Hamed Bakayoko, la GLCI est tombée dans un grand désarroi à la mort de ce dernier. En effet les mésententes qui existaient depuis se sont accrues dans la lutte pour la succession du défunt Grand maître. Sans attendre la fin du deuil maçonnique de trois mois, les frères de lumière ont désigné l’avocat Sylvère Koyo comme successeur par intérim du Grand maître. Ce dernier doit assurer cette fonction pendant un an.

Mais des rivalités au sein de la Franc-maçonnerie en Côte d’Ivoire sont grandes. Qui du Dr pharmacien Albert Pitte, du ministre des Eaux et Forêts Alain-Richard Donwahi ; qui avait les faveurs des pronostics ; ou même de l’actuel intérimaire Sylvestre Koyo (accusé de vouloir s’imposer), pour prendre la place de Bakoyoko.

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Le nouveau front ouvert par le décès de David Mignonsin

Le décès du Professeur en médecine, David Mignonsin, a été rendu public par le périodique panafricain Jeune Afrique dans sa parution de ce jour 15 juillet 2021. Cet ancien haut responsable au CHU de Treichville est décédé en fin juin dernier.

Au sein de la GLCI, il avait le statut de Grand maître et présidait le Suprême Conseil maçonnique, qui gère les rites et les hauts grades, selon Jeune Afrique. Très proche de Sylvère Koyo qu’il conseille dans la maîtrise des rites maçonniques, sa disparition est un coup dur pour l’avocat qui rêve de s’imposer à la tête de la Franc-maçonnerie en Côte d’Ivoire.

Mais dans l’immédiat, c’est sa succession qui ouvre un nouveau chapitre dans les rivalités. Déjà Jeune Afrique révèle des noms de Grands maîtres. Le médecin chirurgien libanais Assad Bassit et l’homme d’affaires français Bernard Derrien. Mais leurs origines non ivoiriennes jouent en leur défaveur.

Des membres de la Franc-maçonnerie en Côte d’Ivoire souhaitent voire un ivoirien succéder à Mignonsin. Le Grand maître intérimaire de la GLCI, Sylvère Koyo serait proposé par certains, qui céderait sa place dans ce cas à Albert Pitté. Mais tout, ceci se décidera selon Jeune Afrique, après les obsèques de Mignonsin.

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Esso A.