Alors qu’elle est pointée du doigt par certains pays, la Russie a demandé ce mardi aux Etats-Unis de s’expliquer sur les fuites dans les gazoducs Nordstream. Tous les pays étant convaincus qu’il s’agit d’un sabotage, les spéculations sur le coupable vont bon train.
Les gazoducs Nordstream reliant la Russie à l’Allemagne sous la mer baltique ont subi des fuites, lundi 27 septembre, précédées d’explosions sous-marines. Les pays occidentaux et la Russie sont d’accord pour dire qu’il s’agit de sabotage, vu les circonstances de ces fuites. Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira vendredi sur le sujet, à la demande de la Russie.
L’hypothèse de l’accident écartée
Les fuites dans les gazoducs Nordstream ont eu lieu dans les zones économiques exclusives de la suède et du Danemark. La première ministre danoise a indiqué que « l’avis clair des autorités est qu’il s’agit d’actes délibérés. On ne parle pas d’un accident ».
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La Première ministre suédoise démissionnaire Magdalena Andersson partage le même avis. « Des détonations ont eu lieu et il s’agit probablement de sabotage » a-t-elle renchérit. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a avertit sur twitter qu’« il est primordial d’enquêter sur les incidents et de faire toute la lumière sur les événements».
Deux explosions sous-marines, « très probablement dues à des détonations », ont été enregistrées avant les fuites dans les gazoducs Nordstream, par l’institut sismique suédois. Toutes ces preuves provoquent l’hystérie chez les européens qui mettent en garde contre toute attaque de leurs infrastructures énergétiques.
Le Kremlin accuse Washington et demande une réunion du Conseil de sécurité
Le conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak a dores et déja dénoncé « une attaque terroriste planifiée » par Moscou, sans avancer de preuves. Le Premier ministre polonais a estimé qu’il s’agit de «la prochaine étape de l’escalade de la situation en Ukraine ». Mais la Russie, par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov a qualifié de « prévisible, stupide et absurde » le fait qu’elle soit suspectée.
Ces fuites des gazoducs Nordstream sont « problématiques » pour son pays puisque ce gaz « coûte très cher », a-t-il ajouté. « Le président américain est obligé de répondre à la question de savoir si les États-Unis ont mis à exécution leur menace », a lancé de son côté sur Télégram, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. Faisant référence à la menace de Joe Biden début février, qu’il «mettrait fin » à Nordstream 2 si la Russie attaque l’Ukraine.
Anthony Blinken devant la presse, a rassuré que Washington va examiner des informations pour voir si ces fuites sont « le résultat d’une attaque ou d’une sorte de sabotage ». « Si c’est confirmé, ce n’est clairement dans l’intérêt de personne », a-t-il ajouté. Le Conseil de sécurité de l’Onu à la demande de la Russie, va se réunir vendredi prochain pour discuter de ces fuites dans les gazoducs Nordstream.
Esso A.
