Afrique du Sud : le décès de Desmond Tutu n’a pas laissé le monde indifférent

Afrique du Sud le décès de Desmond Tutu n'a pas laissé le monde indifférent

Les réactions en hommage à l’archevêque sud-africain Desmond Tutu, se sont enchainées après son décès ce dimanche 26 décembre. Il aura marqué l’Afrique du Sud mais aussi le monde par sa vie de combat.

Figure de la lutte contre l’apartheid et prix Nobel de la paix, Desmond Tutu a marqué le monde par son empreinte. Aussi l’annonce de son décès, à 90 ans, a suscité des réactions au-delà des frontières de son pays et du continent africain.

La pluie d’hommages à Desmond Tutu

Les réactions au décès de l’archevêque anglican sud-africain se sont succédées depuis l’annonce de la nouvelle. Et plusieurs dirigeants dans le monde ont tenu à exprimer leur respect à cet homme qui aura marqué plusieurs générations.

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Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa a été remplie d’une « profonde tristesse » face au décès de ce « patriote sans égal ». Il en est de même pour le président américain Joe Biden et son épouse qui ont eu le « cœur brisé ». Ils ont estimé que « l’exemple » de Desmond Tutu « transcende les frontières et trouvera un écho à travers les âges ».

Pour Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, l’archevêque est « une source d’inspiration pour des générations dans le monde entier » et dont le décès « laisse un vide immense ». D’autres autorités politique comme Barack Obama, Emmanuel Macron, la reine Elizabeth, des présidents africains; mais aussi religieuses, comme le Pape François et le dalaï-lama ont aussi rendu hommage à l’archevêque.

Les sud-africains pleurent une icône du pays

Desmond Tutu était la dernière figure vivante de la lutte contre l’apartheid. Contre la ségrégation, il organisait des marches pacifiques et plaidait pour des sanctions internationales contre le régime blanc de Pretoria. Ce qui lui a valu le prix Nobel de la paix en 1984.

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Grace à son statut de prêtre, il ne sera pas jeté en prison comme la plupart des autres combattants. Il pourra ainsi poursuivre sa lutte pacifique. Le surnom de « Nation arc-en-ciel » donné au pays est inspiré de lui. Il présida en 1994, la Commission vérité et réconciliation (TRC), avec l’arrivée au pouvoir de Nelson Mandela.

Son combat est allé au-delà des frontières de l’Afrique du Sud, sur des théâtres de conflit en République démocratique du Congo, au Soudan, au Kenya ou en Palestine. Il s’est même mis à dos son église anglicane en défendant les droits des homosexuels et le droit de mourir dignement. Beaucoup de sud-africains lui ont rendu hommage devant son ancienne paroisse, la cathédrale Saint-Georges, au Cap, où auront lieu ses obsèques le samedi 1er janvier, selon sa fondation. D’ici là une semaine de deuil est prévue avec plusieurs cérémonies dans le pays.

Esso A.