Ingérence internationale au Mali : les populations manifestent pour dire non !

Ingérence internationale au Mali , les populations manifestent pour dire non !

En marge de la célébration de la fête de l’indépendance du pays, des milliers de personnes sont descendus dans les rues pour dénoncer ce qu’elles qualifient d’ingérence internationale au Mali. Les manifestants ont également apporté leur soutien à la transition.

Depuis la révélation de l’affaire Wagner, la France aidée par tous ses alliés, exercent une pression sur le Mali pour l’empêcher de signer tout accord avec la société privée russe. C’est cet état de fait qui révolte les maliens, pour qui, aucun autre Etat ne devrait décider à leur place.

Refus de l’ingérence internationale au Mali

Le mercredi 22 septembre marquait la célébration du 61è anniversaire de l’indépendance du Mali. C’est ce même jour que des milliers de maliens ont choisi pour battre le pavé. Sur appel du mouvement Yerewolo, des milliers de personnes sont sorties dire non à l’ingérence internationale au Mali.

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Mais aussi soutenir les militaires au pouvoir et exprimer leur volonté de voir la Russie intervenir au Mali. Depuis les révélations des médias européens sur une probable signature d’un accord entre le Mali et le groupe Wagner, les autorités de transition sont soumises à des pressions de la part de la France.

A qui s’ajoutent la CEDEAO et toute la communauté internationale, redoutant de voir intervenir la Russie au Mali. En plus, les pressions vont aussi dans le sens de l’organisation des élections au mois de février 2022. Des pressions que les populations qualifient d’ingérence internationale au Mali.

Le message des manifestants

Le mouvement Yerewolo était à l’initiative de ces manifestations contre l’ingérence internationale au Mali. Siriki Kouyaté, porte-parole du mouvement, affirme que « la France et la communauté internationale ont fait neuf ans sans résultat, sans sécurité, sans protection des personnes et des biens ».

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Il ajoute que « cela ne peut pas continuer ». Adama Tangara, responsable d’un mouvement de soutien à l’influent chef religieux, chérif de Nioro a ajouté que « nous sommes contre toute ingérence extérieure ». Des participants à la manifestation brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Vive Assimi, vive la transition, vive le gouvernement ». D’autres, des drapeaux maliens et russes. Comme une invitation à Wagner et la Russie.

La présidente du Groupe des patriotes du Mali, Keïta Fatoumata Kouyaté, a même révélé qu’une pétition lancée par son mouvement en 2016 « pour demander à la Russie d’intervenir au Mali » avait recueilli près de 8 millions de signatures, sur 19 millions d’habitants. Le président de la transition, colonel Assimi Goïta, a quant à lui appelé les partenaires du pays à « une meilleure lecture de la situation du Mali » en marge des festivités des 61 ans d’indépendance.

Kylian B.