Afrique du Sud: Jacob Zuma face à la Commission anticorruption

Jacob Zuma face à la Commission anticorruption

L’ex président sud-africain Jacob Zuma a été contraint jeudi 28 janvier dernier à se présenter devant la commission anticorruption. Il était obligé de témoigner devant cette commission chargée d’enquêter sur les malversations sous sa présidence. Il y a de cela trois ans que Jacob Zuma a quitté le pouvoir sous contrainte alors qu’il était accusé pour des faits de corruption.

L’ex-président Jacob Zuma n’a pas le droit de rester silencieux, a conclu la Cour constitutionnelle sud-africaine. Dans son jugement rendu ce jeudi, celle-ci lui ordonne de comparaître devant la commission anti-corruption. Et surtout de témoigner.

Jacob Zuma contraint à parler

Depuis des mois l’ex-président joue à cache-cache et a réussi à ne pas rendre de compte, empilant les recours ou faisant valoir son droit au silence.

En octobre dernier, il s’est même présenté devant la commission… sans prononcer un seul mot. Excédée, celle-ci avait alors saisi la Cour constitutionnelle.

C’est donc chose faite. L’ex-président va devoir répondre aux questions de la Commission qui a déjà entendu des dizaines de ministres, élus, hommes d’affaires ou hauts fonctionnaires qui ont déballé au grand jour les scandales de l’ère Zuma : l’utilisation de fonds publics pour rénover sa résidence privée ou bien l’attribution de marchés publics à des amis.

D’éventuelles poursuites de Jacob Zuma

Même si les conclusions de celle-ci ne peuvent déboucher directement sur des inculpations, elles peuvent être transmises au parquet pour d’éventuelles poursuites.

Dans son jugement, la Cour constitutionnelle a d’autre part jugé inacceptable que l’ancien chef d’État entrave les enquêtes d’une commission qu’il a lui-même mise sur pied.

En effet, la commission d’enquête, qui devait initialement siéger jusqu’en mars, doit demander une prolongation en raison du retard causé par la pandémie de Covid-19. Elle a déjà entendu des dizaines de ministres ou ex-ministres, élus, hommes d’affaires ou hauts fonctionnaires qui ont déballé au grand jour le linge sale de l’ère Zuma.

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