Chaque 3 mai est célébrée la journée internationale de la liberté de la presse. A cette occasion, l’ONU a déploré le fait que « la liberté de la presse (soit) attaquée » partout dans le monde. Plusieurs journalistes ont encore perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions en 2022.
Cette année le monde célèbre le 30e anniversaire de la journée de la presse. Le constat est que les journalistes continuent par payer un lourd tribut dans l’exercice de leurs fonctions ; ils sont toujours harcelés, emprisonnés ou tués à travers le monde.
La liberté de la presse de plus en plus menacée
« La liberté de la presse représente l’élément vital des droits de la personne » a déclaré le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres dans un message vidéo diffusé lors d’une conférence organisée par l’UNESCO au siège de l’ONU ce mardi. « Mais aux quatre coins du monde, la liberté de la presse est attaquée » a-t-il déploré.
A cette occasion, l’Unesco a attribué son prix mondial de la liberté de la presse 2023 à trois journalistes iraniennes emprisonnées. Elaheh Mohammadi, Niloufar Hamedi et la militante des droits humains Narges Mohammadi. Les deux premières ont contribué à rendre publique la mort en détention de Masha Amini en septembre dernier, qui a déclenché les manifestations qu’a récemment connu l’Iran.
M. Guterres a aussi indiqué que « les journalistes et employés des médias sont directement pris pour cible en ligne et en dehors en faisant leur travail vital ». « Ils sont quotidiennement harcelés, intimidés, arrêtés, mis en prison », a-t-il déploré. Selon Reporters sans frontières (RSF), au-delà du harcèlement et des arrestations, 55 journalistes et 4 collaborateurs des médias ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions en 2022 dans le monde. Une situation « inacceptable » a insisté la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay.
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Nombre de ces journalistes sont tués « à leur domicile, souvent devant leur famille » a-t-elle ajouté. Des progrès ont été faits depuis 30 ans pour la liberté de la presse, notamment en matière de lois garantissant l’accès à l’information. Mais « il nous faut aussi beaucoup de lucidité, rien n’est acquis, bien au contraire », a-t-elle souligné. En outre, l’ « avancée de l’ère numérique modifie la totalité du paysage de l’information », et dans ce contexte, « nous avons besoin(des journalistes) plus que jamais » a-t-elle insisté.
La Rédaction
