Après avoir passé 43 ans en prison pour un crime qu’il a toujours nié, Kevin Strickland a été disculpé par un tribunal du Missouri. Aujourd’hui âgé de 62 ans, il avait été condamné à la perpétuité en 1979.
Le sexagénaire a été victime d’une erreur judiciaire lorsqu’il il avait été reconnu coupable d’un triple homicide. C’est mardi passé qu’un tribunal l’a disculpé et remis en liberté. Une adaptation un peu difficile à sa nouvelle vie, pour un homme qui aura passé le clair de son temps, derrière les barreaux.
Disculpation de Kevin Strickland
Selon le juge James Welsh qui a innocenté Kevin Strickland, « aucun indice matériel ne le liait au crime et il a été condamné uniquement sur la base du témoignage » d’une rescapée 
qui s’est ensuite rétractée. En outre, deux des quatre auteurs du raid meurtrier, l’avaient formellement mis hors de cause.
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Mais Kevin Strickland avait tout de même été condamné à la réclusion à la perpétuité par un jury entièrement blanc. « La confiance du tribunal dans la condamnation de M. Strickland est tellement minée qu’elle ne peut pas tenir », a conclu le magistrat avant d’ordonner la « remise en liberté immédiate » du détenu.
A part, Kevin Strickland, plusieurs afro-américains ont été victimes de cette injustice. De plus, le nouveau libre ne peut même pas prétendre à des compensations de l’Etat du Missouri pour ses années de détention. Son avocate Tricia Rojo Bushnell a mis en place une campagne de financement participatif sur internet, pour l’aider à se réinstaller.
Difficile adaptation
« J’ai vécu confiné dans une petite cellule où je savais exactement ce qu’il se passait, et le fait d’être dans une maison, d’entendre les craquements, j’avais un peu peur » a avoué Kevin Strickland, ce mercredi, sur CNN. L’afro-américain a toujours du mal à croire à sa libération.
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« Est-ce que tout ça est vrai ? Est-ce qu’ils m’attendent dehors pour me remettre en prison ? » s’est demandé Strickland, après sa première nuit passée hors de sa cellule. A cause de problèmes de santé, l’ancien détenu se déplace en fauteuil roulant et une adaptation à sa nouvelle vie ne sera pas facile.
« Sans argent ni logement, ni mode de locomotion, ni soins de santé ou assurance, et avec un casier judiciaire qui est rarement annulé malgré la déclaration d’innocence, la punition perdure longtemps après que l’innocence a été prouvée ». Ainsi s’est plaint l’avocat de Kevin Strickland, sur la page dédiée à la campagne de financement. Ce mercredi, la cagnotte a atteint plus de 330.000 dollars, selon le site Actu Orange.
Edoh
