Au Burkina Faso, la disparition d’un prêtre catholique dans la région de Banfora étonne plus d’un et suscite une grande inquiétude. Apparemment, le pays est le théâtre d’attaques jihadistes depuis cinq ans, surtout dans le nord et l’est du territoire. Ces attaques ciblent également des églises et des religieux.
L’annonce de la disparition d’un prêtre catholique a été faite ce mercredi 20 janvier 2021 par l’archevêché de la région, suscitant des craintes d’un enlèvement dans ce pays en proie à de nombreuses attaques jihadistes. Pour l’heure, les recherches n’ont pas abouti à d’excellents résultats.
La disparition d’un prêtre catholique confirmée par l’évêque de Banfora
L’abbé Rodrigue Sanon officie dans la paroisse Notre-Dame de Soubaganyedougou. Et c’est l’évêque de Banfora qui a confirmé sa disparition du prêtre catholique.
« L’abbé Rodrigue Sanon, curé de la paroisse Notre dame de Soubaganyedougou, est porté disparu ce 19 janvier », a annoncé Mgr Lucas Kalfa Sanou dans un communiqué mercredi.
« Il avait quitté Soubaganyedougou pour Banfora afin de participer à une réunion mais n’est jamais arrivé à destination », a-t-il précisé, ajoutant que l’archevêché a « saisi les autorités compétentes qui mettent tout en œuvre pour le rechercher ».
Les recherches pour l’heure infructueuses
Alertées par l’archevêché, les autorités compétentes se sont lancées dans les recherches. C’est dans cette optique que selon plusieurs sources, la police et la gendarmerie ratissent ce secteur, proche de la frontière avec la Côte d’Ivoire. Les frontières étant poreuses, les autorités sous régionales ont également été alertées. Selon des habitants de Banfora, le véhicule du curé a été retrouvé sur l’axe menant à Banfora, laissant craindre un enlèvement par des groupes armés, dont certains affiliés à des nébuleuses jihadistes.
Selon une source sécuritaire, le véhicule était vide. Il n’est pas endommagé. Une autre source sécuritaire jointe par l’AFP a indiqué que « aucune trace de lui » n’avait été retrouvée mercredi matin. D’après un journaliste local, la communauté dozo, aurait aussi été mise à contribution, pour sa maîtrise de la forêt classée, où le curé est porté disparu.
Même si l’hypothèse d’un enlèvement par des groupes armés est possible, pour l’heure, toutes les pistes sont envisagées.
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