Le pain au Togo, désormais fait à base de farine de manioc

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Le pain au Togo sera désormais fait à base de farine de manioc. En effet, la transformation des produits locaux s’ancre peu à peu dans les habitudes. Les boulangers peuvent désormais produire du pain traditionnel à base de farine de manioc. Une révolution qui est gage de véritable avancée pour la consommation locale et l’économie togolaise.

Pour rappel, la consommation locale est le fait d’acheter ou de consommer des produits réalisés ou transformés au Togo. Elle permet aux consommateurs de jouir des produits made in Togo et d’encourager les efforts des producteurs locaux. La démarche contribue à la valorisation des richesses diverses de notre terroir.

Le pain au Togo à base de manioc, un savoir-faire authentique

Pour réduire la dépendance au blé dans la fabrication traditionnelle du pain au Togo, un jeune togolais a eu une brillante idée. Celle de la recette de pain à base de farine de manioc. L’initiative est portée par Daniel Agblevon, un agro-entrepreneur.

« Nous faisons la farine nous-même. Et puis on procède à l’incorporation de la farine aux différents ingrédients qui peuvent faire lever la pâte. On ajoute un peu de blé. Et puis paf ça prend », a indiqué le promoteur Daniel Agblevon.

Le pain à base de farine de manioc se distingue du pain ordinaire par sa durée de conservation. Celui-ci peut durer 3 ou 5 jours à température ambiante. Il tient encore plus longtemps au frais soit 10 jours. Il est sans gluten et également riche en éléments nutritifs tel que l’amidon.

Le pain au Togo, désormais fait à base de farine de manioc

Invitation lancée aux autres boulangers

Depuis sa mise sur le marché, le pain au Togo à base de farine de manioc est vivement apprécié des Togolais. « Le mois passé nous avons fait le bilan d’un an. Nous avons utilisé presque 2 tonnes de farine de manioc. Ça marche correctement », a tenu à témoigner Daniel Agblévon.

Toutefois, des difficultés subsistent quant à son extension à Lomé et ses environs. La demande est encore plus forte à l’intérieur du pays. « Les gens de Dapaong demandent à ce qu’on envoie ça là-bas. Comment faire pour que ça les atteigne ? », s’interroge l’entrepreneur.

Pour résoudre ce problème et mieux satisfaire la clientèle, le promoteur exhorte ses confrères boulangers à l’imiter. « Il faut former les boulangers qui sont à l’intérieur du pays. Moi seul, je ne peux pas le faire. Je ne peux pas faire la lutte là seul pour valoriser le manioc et les autres céréales », a-t-il laissé entendre.

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