Burkina Faso: le leader de la CGTB quitte la fonction publique

leader de la CGTB

Le leader de la CGTB quitte la fonction publique. S’il est rare de voir certains agents quitter la fonction publique, c’est le contraire chez d’autres à l’instar de Bassolma Bazié au Burkina Faso. En effet, la démission de la fonction publique du leader de la CGTB surprend plus d’un. Suite aux spéculations, le secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina Bassolma Bazié s’est résolu à éclairer la lanterne. C’est ainsi qu’à travers une lettre rendu publique, il expose les motifs de sa démission de la fonction publique.

Enseignant au lycée Philipe Zinda Kaboré de Ouagadougou, Bassolma Bazié accuse les autorités de « chantage » sur la base de son salaire. Le ministère a aussi donné sa version.

Le leader de la CGTB démissionne suite à son affectation

A en croire les confrères de RFI, dans sa lettre de démission, le secrétaire général de la Confédération générale du travail Burkina Bassolma Bazié a fait savoir que sa décision fait suite à son affectation « pour nécessité de service » dans un bureau.

En effet, le leader de la CGTB, Bassolma Bazié juge cette affectation de punitive et arbitraire. Par ailleurs, il reproche à son employeur, c’est-à-dire l’État, de vouloir utiliser le « salaire » comme un moyen chantage. « Je n’ai pas fait le concours pour aller m’asseoir dans un bureau sans savoir ce que je vais y faire », s’exclame-t-il. Toutefois, il affirme qu’il dirige toujours la Confédération générale du travail du Burkina.

Un responsable du ministère de l’éducation se prononce

Selon les sources proches du ministère de l’éducation, cette décision intervient plusieurs mois après son passage devant un conseil de discipline qui l’avait reconnu « coupable » de « refus d’exécuter le volume horaire prévu par les textes ». Cependant, il n’avait pas été sanctionné.

Se fondant sur une décision du Conseil d’état, un responsable du ministère de l’Education nationale donne sa version. Pour ce responsable, Bassolma Bazié est accusé d’avoir refusé de remplir les 10 heures de volume horaire de cours qui lui étaient attribuées. Et par ailleurs « aucun texte réglementaire ne fixe les modalités de mise à disposition d’un agent auprès des structures syndicales », poursuit ce responsable. Cette version est rejetée par le leader de la CGTB.

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