Un ancien responsable de l’armée nigériane a fait des révélations concernant la secte islamique et terroriste Boko Haram. En effet, selon Kunle Olawunmi, le gouvernement nigérian connait ceux qui financent la secte terroriste.
Selon l’information rapportée par channelstv.com, Kunle Olawunmi était invité sur cette chaine nigériane, quand il a fait ses révélations.
Les sponsors de Boko Haram
Kunle Olawunmi est un ancien chef de la marine et membre du service de renseignement militaire du Nigéria. Ce 25 août, il est revenu sur le groupe terroriste Boko Haram qui sème la terreur depuis 10 ans au Nigéria et dans ses pays voisins.
Le commodore Kunle Olawunmi a affirmé que le gouvernement nigérian a une idée des sponsors de Boko Haram. Il révèle que le service militaire avait arrêté des personnes liées au service qui parraine la secte islamique. « Ils [le gouvernement] le savent. Bien sûr, c’est dans l’actualité », a-t-il affirmé avant de préciser que « en avril de cette année, le gouvernement a déclaré avoir arrêté 400 personnes liées au Bureau de change (BDC) qui parrainaient Boko Haram. Ils nous ont dit ».
Lire aussi: Lutte antiterroriste au Sahel : la France, obstacle à l’intervention de l’Afrique en Afrique ?
Il ajoute que la présidence avait annoncé qu’elle publierait les noms des personnes à l’origine de la guerre de Boko Haram. Mais des mois plus tard, la liste n’est toujours pas rendue publique. L’ancien officier militaire en tire la conclusion que le gouvernement protégerait les soutiens financiers de Boko Haram.
Le gouvernement nigérian soutiendrait la secte ?
« Pourquoi ce gouvernement, s’il n’est pas partisan, ne peut-il pas traduire ces personnes en justice ? », s’est demandé le commodore Olawunmi. Il justifie ce silence du gouvernement par le fait que certains des soutiens de Boko Haram sont maintenant des hauts fonctionnaires.
« Je ne peux pas passer à l’antenne et commencer à mentionner les noms de personnes qui font actuellement partie du gouvernement que les garçons que nous avons arrêtés ont mentionnés », a-t-il déclaré, faisant référence à l’année 2017 où il était membre de l’équipe de renseignement militaire. « Certains d’entre eux sont maintenant gouverneurs. Certains d’entre eux sont au Sénat. Certains d’entre eux sont à Aso Rock ».
Lire aussi: Kidnapping au Nigéria : les ravisseurs réclament une importante somme
Faisant, enfin, ses propositions sur les moyens de sortir de la crise sécuritaire, l’ancien membre du service de renseignement, a rejeté l’application du programme d’amnistie de l’ex-président Musa Yar’Adua aux ex-militants du delta du Niger, évoqué par certains. Selon lui, la pêche aux soutiens financiers de Boko Haram est le moyen sûr pour mettre fin à la guerre.
« Le centre de gravité de Boko Haram et l’insurrection au Nigeria sont les sponsors de ce programme », a ajouté le professeur d’études sur le renseignement et la sécurité mondiale.
Lire aussi: Lutte antiterroriste en RDC : les forces spéciales américaines à la rescousse
Esso A.
