Société civile au Bénin, la liste provisoire des candidats offusque

La liste provisoire des candidats tenus pour l’élection présidentielle du 11 avril offusque la société civile au Bénin. Elle a été rendu publique ce lundi 15 février 2021 et ne fais pas l’unanimité. Cette dernière Parmi les vingt dossiers de candidatures, seulement trois duos ont été retenus par la commission électorale y compris celui du président sortant Patrice Talon. En effet, les dossiers des candidats du parti de l’ancien président Boni Yayi et du Front Restaurer la démocratie n’ont pas été retenus. 

Le rejet des candidatures capables de compétir avec l’actuel chef de l’Etat suppose que ce dernier a un boulevard devant lui. Du coup, la société civile s’insurge contre cette mise hors course de ces deux candidatures.

Une liste provisoire dénoncée, par la société civile au Bénin

Pour la société civile au Bénin, la véritable opposition capable de faire face au président Patrice Talon a été exclue de la compétition. Ce qui n’est pas de leur gout. Deux acteurs de la société civile se son prononcés. Il s’agit respectivement de Ralmeg Gandaho et de Blanche Sonon dirige le réseau Social Watch Bénin.

Ralmeg Gandaho, se battait déjà en septembre 2020,  pour un scrutin ouvert, avec son opération « Laissez-moi choisir en 2021 ». Ses espoirs ont été déçus. Il regrette « la manipulation des outils du vivre ensemble par les acteurs politiques ».

De son coté, Blanche Sonon, très aigri dit avoir mal pour le modèle démocratique béninois. « Une troisième fois, l’opposition sera encore absente. C’est dommage pour un état démocratique comme le Bénin », a-t-elle souligné.

Deux candidatures de l’opposition sur la liste provisoire

Même si on note deux candidatures de l’opposition sur la liste provisoire, elles ne font pas du poids. C’est d’ailleurs ce qui fait dire aux acteurs de la société civile au Bénin que l’opposition est absente. Le pouvoir en place se défend.

A la question de savoir si un repêchage des recalés est-il encore possible, Joël Atayi Guedegbe, expert en gouvernance et grande voix de la société civile tente de répondre.

« J’ai peur que non, sauf cataclysme. Le parlement est en congés, même si on le convoquait, l’élection arrive à grands pas. Il faudrait un gros sursaut de la part des différentes parties prenantes », a-t-il indiqué Si rien ne bouge, ce sont « les acquis de la conférence nationale qui s’effritent », estime Blanche Sonon.

Les candidats exclus n’entendent pas baisser la garde, ils sont actifs. Des sources dignes de foi indiquent que Madame Madougou, candidate du parti Les Démocrates, a déposé un recours devant la Cour constitutionnelle ce lundi. De son coté, à Joël Aivo, organise une conférence de presse ce mardi en milieu de matinée.

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