Les enquêtes relatives à l’exportation illicite d’or ont permis de situer les responsabilités. Chargés de veiller et de lutter contre l’exportation illicites d’or, les documents ont épinglé les forces de l’ordre En effet, le rôle de la douane, de la police aux frontières et de la gendarmerie dans l’affaire de l’exportation illicite des 73,5 Kg d’or a été remis en cause. Ce qui entraine déjà plusieurs sanctions à l’égard des personnes impliquées.

Selon l’affaire d’exportation illicite d’or, trois hommes ont été arrêtés en possession de devises étrangères et de trois lingots d’or lors d’un transit à Johannesbourg alors qu’ils allaient à Dubaï début janvier. Leur avion était parti de Tuléar dans le sud-ouest de Madagascar.

Affaire d’exportation illicite d’or, un gendarme complice

Au cœur de cette exportation illicite d’or se trouve un gendarme. Mis aux arrêts ce jeudi 4 février, il a été transféré vers la capitale pour être entendu par la police judiciaire. Mais déjà, à en croire le général Richard Ravalomanana, secrétaire d’Etat à la gendarmerie, ce gendarme serait corrompu et complice.

« Corrompu ou complice » tels sont les propos du Général Richard Ravalomanana, pour qualifier le gendarme arrêté à Tuléar.  « Nous l’avons arrêté pour complicité de trafic d’or, et usurpation de fonction », déclare Richard Ravalomanana. « Ce gendarme a signé un papier qui montre que le contrôle de l’avion a été effectué : son grade n’est pas suffisant pour la signature. Et si le contrôle a été fait, pourquoi n’a-t-il pas trouvé les lingots à bord ?», s’est-il interrogé.

Par ailleurs, il est reproché à ce gendarme interpellé dans l’affaire d’exportation illicite de l’or de n’avoir pas référé cette signature à sa hiérarchie. A en croire le Général, la gendarmerie nationale n’a pas donné l’autorisation de vol mais l’avion a pu sortir du territoire national avec la complicité de certains responsables, dont ce gendarme.

Exportation illicite d’or à Madagascar, la douane aussi accusée

Même si le directeur général de la douane tente de se justifier, les papiers signés par la douane dans cette exportation illicite d’or sont assez évocateurs. Trois documents attestent à suffisance une certaine complicité au niveau de la douane. Les confrères de RFI ont réussi à disposer de ces documents, qui prouvent qu’un agent était bien présent lors du contrôle de l’avion à Tuléar.

Les même sources renseignent que la signature du douanier se retrouve sur le reçu de carburant, sur la déclaration générale, et sur la facture de frais de contrôle et de déplacement. Ces papiers ont été signés lors du contrôle à Tuléar.

Mais pour la douane, les documents dans cette affaire d’exportation illicite d’or, ils attestent d’une escale technique et rien de plus. Dans un communiqué publié ce jeudi soir, on peut lire que « les fouilles effectuées à Tuléar n’ont point permis de déceler l’existence des marchandises frauduleuses étant donné qu’elles ont déjà bien été dissimulées à l’intérieur de l’avion ».

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