Mali: l’UNTM met sa grève à exécution

Mali: l’UNTM met sa grève à exécution

L’UNTM (Union nationale des travailleurs du Mali), un syndicat de fonctionnaires et de salariés du secteur privé, vient de mettre sa menace à exécution. Le syndicat a en effet lancé depuis hier lundi 17 mai 2021 un mouvement de grève général qui a été pleinement suivi par les populations.

Cette démarche intervient suite à l’échec des négociations entre L’UNTM et le gouvernement malien. La demande des syndicats portaient principalement sur les salaires, les primes et les indemnités. L’UNTM déplore la mauvaise foi de la délégation officielle aux négociations. Si des solutions propices ne sont pas trouvées d’ici là, la grève pourrait devenir illimitée dans les prochains jours au Mali.

Un mot d’ordre de l’UNTM largement suivi

Comme on pouvait s’y attendre, l’administration a été fortement paralysée lors de cette première journée de grève de l’UNTM. Plusieurs employés des différents services publics ont brillé par leur absence dans leurs bureaux.

Il en est de même dans le secteur bancaire où plusieurs institutions sont restées fermées. Alors les populations se retrouvent dans l’impossibilité de faire des transactions financières. Les plus prévenants s’y sont pris à l’avance en faisant des retraits d’argent dans des distributeurs automatique.

Au-delà de la capitale Bamako la grève initiée par l’UNTM a été largement suivi à l’intérieur du pays. Cela révèle donc la frustration des travailleurs qui sont déjà à bout et qui espèrent de meilleurs traitements.

Une lenteur à réagir des autorités

Pour répondre aux attentes des travailleurs grévistes, le gouvernement estime avoir besoin d’environ 100 milliards de francs CFA. Une somme difficile à trouver rapidement au vu de la situation économique très peu reluisante du pays. Par conséquent, il invite les syndicalistes de l’UNTM à faire preuve de patience.

C’est le même son de cloche chez les leaders religieux qui tentent d’apaiser la crise avant qu’elle ne dégénère une nouvelle fois en grogne sociale. Car les populations éprouvent depuis un bon moment déjà un mécontentement face à la cherté de la vie. Pour l’heure, le mouvement de grève se poursuit naturellement pour les deux prochains jours.