Manifestations au Kazakhstan : des dizaines de morts dans les émeutes suite à la hausse du prix du gaz

Manifestations au Kazakhstan : des dizaines de morts dans les émeutes suite à la hausse du prix du gaz

Les manifestations qui ont suivi la hausse du prix de gaz au Kazakhstan ne faiblissent pas. Des dizaines de personnes ont été tuées dans la nuit du mercredi à jeudi par la police alors qu’elles tentaient de s’emparer de bâtiments administratifs, dans ce riche pays d’Asie centrale.

Depuis le 2 janvier, cette ancienne république soviétique connait une vague de manifestations qui se sont transformées en soulèvement contre le pouvoir en place. Tout est parti de la hausse du prix d’un gaz pour véhicule. Mercredi soir, l’état d’urgence a été décrété sur l’ensemble du territoire ainsi qu’un couvre-feu.

Des dizaines de morts au Kazakhstan

« La nuit dernière, les forces extrémistes ont tenté de prendre d’assaut les bâtiments administratifs, le département de la police de la ville d’Almaty, ainsi que les départements locaux et les commissariats de police », a déclaré le porte-parole de la police, Saltanat Azirbek.

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Selon le gouvernement du Kazakhstan, ces manifestations ont aussi fait un millier de blessés. Malgré la réduction du prix du gaz, des milliers de personnes occupent toujours les rues et des bâtiments publics d’Almaty, la capitale économique du pays. La police a fait état de plus de 200 arrestations.

Dans une allocution à la télévision mercredi, le président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokaïev, a indiqué que ces troubles avaient mené à « des attaques massives contre les forces de l’ordre ». Celles-ci ont dans leurs rangs des morts et des blessés. Ce jeudi, le bilan s’élève à 12 morts et 353 blessés parmi les forces de l’ordre, selon les autorités locales.

Le pouvoir tente de reprendre la main

Mercredi, à la télévision, le président Tokaïev, au pouvoir depuis 2019, a indiqué que des « gangs terroristes » ayant « reçu un entraînement approfondi à l’étranger » étaient à la tête des manifestations. Le porte-parole de la police a déclaré ce jeudi qu’une opération « antiterroriste » était en cours dans l’un des quartiers d’Almaty.

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Pour tenter de calmer les esprits, le président a accepté la démission du gouvernement dirigé par le Premier ministre Askar Mamin. Le vice-Premier ministre, assure l’intérim. L’état d’urgence ainsi qu’un couvre-feu a été décrété sur le territoire mercredi.

Face à sa promesse d’une réponse « ferme» aux troubles, le président a indiqué avoir appelé « les chefs des Etats de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) à aider le Kazakhstan à vaincre la menace terroriste ». Il s’agit d’une alliance militaire régionale, dirigée par la Russie. Ce jeudi, l’organisation a annoncé l’envoi d’une « force collective de maintien de la paix » au Kazakhstan.

Edoh