Les manifestations et grèves ont repris ce mardi 7 mars en France contre la réforme des retraites défendue par le président français. Pour cette sixième journée de mobilisation nationale, les syndicats ont décidé de faire monter leur contestation d’un cran.
Manifestations, grèves dans plusieurs secteurs, blocage du pays, tous les ingrédients sont réunis pour faire de cette nouvelle étape des contestations, une arme décisive contre la réforme des retraites. L’objectif des syndicats est de faire reculer le gouvernement pour qu’il retire cette réforme, alors que le parlement pourrait l’adopter dans les prochains jours.
Nouvelle mobilisation nationale
Plusieurs actions ont été prévues pour cette journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites. Dès la matinée, les expéditions de carburants ont été bloquées à la sortie de « toutes les raffineries » de France. L’information est donnée à l’AFP par les syndicats CGT-Chimie et TotalEnergies. Ce blocage ne crée pas encore de pénurie dans les stations-service, mais une prolongation pourrait l’entrainer. Le blocage des approvisionnements en carburant s’articule dans le cadre de la grève qui bat son plein dans les raffineries, grève qui s’étend à d’autres secteurs professionnels.
Les transports, l’enseignement, l’énergie, le commerce, les déchets sont entre-autres les secteurs touchés par les grèves. Les syndicats ont annoncé ce matin 60% d’enseignants grévistes contre 30% selon le ministère. La collecte des ordures était aussi fortement perturbée surtout, notamment à Paris, avec des milliers de tonnes d’ordures non ramassées, selon des syndicalistes. Des blocages sont aussi signalés sur des axes routiers.
La nouveauté dans cette nouvelle mobilisation nationale est que ces grèves sont reconductibles, ont annoncé les syndicats. Le clou de cette nouvelle journée de mobilisation nationale constitue les manifestations dans toute la France. La CGT a annoncé un total de 265 rassemblements dans tout le pays. « 320 points de rassemblements » sont prévus, y compris « dans des endroits où il y en a jamais eu », a indiqué de son côté la CFDT. Les responsables syndicaux attendent « plus de 2 millions » de manifestants dans les rues.
Bilan mitigé à mi-parcours
« Dans plein d’endroit, la France est à l’arrêt », ce qui « démontre que la stratégie fonctionne » a indiqué ce mardi matin, le secrétaire général de Force ouvrière, Frédéric Souillot sur RTL. Pour lui, la mobilisation nationale doit se poursuivre « jusqu’au retrait de cette réforme ». « II ne faut pas se résigner, c’est possible de faire reculer le gouvernement sur les 64 ans » a indiqué de son côté, le patron de la CFDT, Laurent Berger, sur LCI.
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« La grande majorité des salariés seront appelés à de nouvelles initiatives » si l’exécutif ne revient pas sur son projet, a-t-il prévenu. Et l’intersyndicale prévoit déja une nouvelle mobilisation le samedi 11 mars. Plusieurs manifestants ont déja gagné les rues dans plusieurs villes du pays.
Mais contrairement aux attentes des syndicalistes, les taux de grévistes étaient ce mardi inférieurs à ceux du 19 janvier chez les enseignants et les cheminots selon les chiffres du gouvernement. Un tiers des enseignants en grève, selon le ministère, contre 42,35 % dans le primaire et 34,66 % dans le secondaire le 19 janvier. 39 % à midi à la SNCF selon une source syndicale à l’AFP contre 46, 3% le 19 janvier.
Edoh
