Depuis dimanche 7 février 2021, la grande ville du Darfour Nord, au Soudan connait des manifestations sans précédent. Ce lundi 8 février, la tension s’est amplifiée dans ladite ville connue sous le nom d’El Flasher. En effet, la mort de deux agriculteurs au Soudan a fait monter la colère des membres de la tribu Barti. Pour les manifestants, ces meurtres seraient l’œuvre des nomades arabes.

Peu avant la tombée de la nuit, les forces de sécurité ont tiré, alors que des manifestants étaient entrés dans le grand marché d’El Fasher. Une escalade qui fait suite à un week-end tendu.

Deux meurtres successifs

Pour les confrères de RFI, un agriculteur Barti aurait été poignardé à mort, samedi, par un nomade arabe qui venait de faire traverser ses chameaux sur des terres agricoles. Des centaines de membres de cette communauté ont réclamé que justice soit faite et ont pris d’assaut un site administratif, en lisière de la ville. La même source indique qu’ils avaient aussi amené des centaines de chameaux appartenant au nomade arabe.

Après ce premier meurtre et au moment où les discussions se poursuivent avec les autorités, la tribu a encore appris qu’un second meurtre d’un autre cultivateur venait d’être commis. suite à la mort de deux agriculteurs au Soudan (issus de la tribu des Barti), les populations ont alors brûlé au moins un bâtiment et manifesté en ville jusqu’au marché.

Mort de deux agriculteurs au Soudan, grande colère contre les autorités

Suite à ce second cas de meurtre, la communauté Barti s’insurge contre les autorités qui n’ont fait que des promesses démagogiques. C’est le cas de Latifa Ahmed Adam qui se prononce. « Le gouvernement nous avait promis que justice serait rendue. Mais il n’a rien fait. On a remis les chameaux du nomade aux autorités, mais elles nous ont trahis. Après ça, on a eu un second mort. Tout cela c’est à cause du conflit avec les Arabes. Et le gouvernement soutient les Arabes », a-t-il déclaré.

Un des axes principaux d’El Fasher, a été bloqué par les manifestant empêchant notamment les bus de quitter la ville. A cela, s’ajoute la fermeture de de nombreuses boutiques Dans l’après-midi, suivi de l’instauration d’un couvre-feu de 18h00 à 6h00. Le gouverneur du Darfour Nord a déclaré que trois éleveurs avaient été arrêtés.

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