Procès des « écoutes » : Nicolas Sarkozy condamné à deux ans de prison avec sursis

Nicolas Sarkozy condamné à deux ans de prison avec sursis

Nicolas Sarkozy condamné à deux ans de prison avec sursis. En effet, l’ancien président français, depuis longtemps, se trouve au cœur d’un scandale. Il s’agit de l’affaire des « écoutes ». Le lundi 7 décembre, Nicolas Sarkozy a vigoureusement nié toute corruption dans ladite affaire. Le lendemain, mardi 8 décembre, le parquet national financier a requis quatre ans de prison, dont deux avec sursis, à l’encontre de l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy, jugé pour corruption et trafic d’influence, un procès inédit en France.

L’accusation a demandé les mêmes peines pour l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert, ainsi que pour Thierry Herzog, avocat historique de l’ex-chef d’État, demandant pour ce dernier qu’elle soit assortie de cinq ans d’interdiction professionnelle. Le verdict est attendu le 10 décembre.

Le Réquisitoire

À l’issue de près de cinq heures d’un réquisitoire méthodique et aride, le procureur financier Jean-Luc Blachon a requis quatre ans de prison, dont deux avec sursis, à l’encontre de Nicolas Sarkozy condamné.

A en croire les confrères de France 24, c’est la première fois qu’une peine de prison est requise contre un ancien président sous la Ve République. Dans l’affaire des emplois fictifs, le parquet avait demandé à l’époque la relaxe pour Jacques Chirac, qui avait été finalement condamné.

« Les faits ne se seraient pas produits si un ancien président, avocat par ailleurs, avait gardé présent à l’esprit la grandeur, la responsabilité, et les devoirs de la charge qui fut la sienne », a lancé le procureur M. Blachon. « La République n’oublie pas ses présidents, ne serait-ce que parce qu’ils font l’histoire. À l’inverse, on ne peut pas admettre d’un ancien président qu’il oublie la République et ce qu’elle porte depuis plusieurs décennies : un État de droit. », a-t-il poursuivi.

L’ancien président Nicolas Sarkozy condamné, est soupçonné d’avoir conclu un tel « pacte de corruption » en obtenant des informations protégées par le secret, via son avocat Thierry Herzog, auprès du haut magistrat Gilbert Alibert, sur un pourvoi à la Cour de cassation. Ce dernier est aussi soupçonné d’avoir tenté d’influer sur la procédure, en échange de la promesse d’un « coup de pouce » pour un poste à Monaco qu’il n’a finalement jamais eu.

Nicolas Sarkozy condamné, son avocate parle d’un dossier lacunaire

Ce n’est pas du tout l’avis de la défense de l’ancien chef d’État, rapporte Marine de la Moissonnière, du service France de RFI. Nicolas Sarkozy condamné, pour son avocate Me Jacqueline Laffont, le Parquet national financier « a parlé très fort » lors de ses réquisitions, tout simplement pour masquer la faiblesse, les lacunes du dossier.

Avant ces réquisitions et après plusieurs jours de débats tendus, le chef du parquet national financier (PNF) Jean-François Bohnert est venu en personne en « soutien » à ses deux collègues. « Personne ici ne cherche à se venger d’un ancien président de la République », a déclaré Jean-François Bohnert, répondant aux nombreuses critiques contre le PNF des derniers mois et sa remise en cause par la droite.

Les conversations téléphoniques sur lesquelles repose l’affaire, ne constituent aucune preuve, a expliqué ce lundi avec force, Nicolas Sarkozy condamné lors de son interrogatoire. Là où le PNF voit des preuves irréfutables, lui parle de « bavardages », de « bribes de conversation » entre deux amis.

Me Laffont a promis de démonter les accusations du Parquet national financier lors de sa plaidoirie. Les avocats de la défense auront la parole ce mercredi et jeudi.

« Tout le monde a été témoin du fait qu’aujourd’hui finalement on peut dire que les réquisitions sont aussi disproportionnées par rapport à l’absence de ce parquet tout au cours de ces débats », a déclaré Me Laffont.

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