Djihadisme au Mali : la CPI réduit la peine de prison de Ahmed Al Mahdi

Djihadisme au Mali : la CPI réduit la peine de prison de Ahmed Al Mahdi

Condamné à 9 ans de prison, Ahmed Al Mahdi a bénéficié d’une réduction de peine. Il avait participé à la destruction de neuf mausolées de Tombouctou en 2012. La Cour Pénale Internationale a décidé de le faire sortir un peu plus tôt de sa prison en Ecosse.

Le djihadiste malien Ahmed Al Mahdi, a été condamné en 2016, à 9 ans de prison. Il lui était reproché d’avoir dirigé des attaques contre la porte de la mosquée Sidi Yahia et neuf des mausolées de Tombouctou. En octobre 2021, il a demandé une libération anticipée pour s’être repentit.

Réduction de la peine de Ahmed Al Mahdi

« Je vous assure que je me suis entièrement dissocié du monde du crime et je n’y reviendrai jamais », avait déclaré Ahmed Al Mahdi devant les juges, le 12 octobre 2021. Ce plaidoyer, les juges y ont prêté de l’intérêt puisqu’ils ont décidé de le satisfaire en partie.

Lire aussi: Terrorisme au Sahel : les forces du G5 Sahel préparent l’après Barkhane

En effet, les juges de la Cour, viennent de décider d’une réduction de deux ans de la peine de Ahmed Al Mahdi. Selon Rfi, la décision des juges est motivée par la possibilité pour l’ancien djihadiste de se réinsérer socialement. Mais l’argument phare est ce que clame le condamné, sa repentance.

En effet, dès son arrestation, le malien a collaboré sans faille avec le bureau du procureur. Il avait ensuite plaidé coupable de crimes de guerre devant la Cour et fourni de nombreuses informations au procureur. Il sera donc libéré le 22 septembre 2022.

Une libération retardée par son passé

En introduisant sa demande, Ahmed Al Mahdi, espérait une libération immédiate, de même que ses avocats. Même si l’accusation était aussi favorable à une réduction de peine, son passé est encore frais dans les mémoires de certaines victimes. Ces dernières estiment selon Rfi, qu’il pourrait retourner vers ses anciens compagnons dès sa libération.

Lire aussi: Mali : le gouvernement nie avoir ouvert les négociations avec les groupes armés terroristes

Les autorités maliennes se sont aussi opposées à une libération immédiate pour protéger les habitants de Tombouctou qui n’auraient pas encore « guéri des blessures causées par les méfaits » de Ahmed Al Mahdi. Il devra encore passer près de dix mois en prison.

Pour rappel, Ahmed Al Mahdi faisait partie d’Ansar Dine, l’un des groupes djihadistes liés à Al-Qaïda qui ont contrôlé le nord du Mali pendant environ dix mois en 2012. Il était chef de la Hisbah, la brigade islamique des mœurs.

Esso A.