Démarré en octobre dernier devant le tribunal militaire de Ouagadougou, le procès Sankara a rendu son verdict ce mercredi 6 avril. Les principaux accusés dont l’ancien président Blaise Compaoré ont écopé de la perpétuité.

Bien qu’absent au procès, l’ancien président burkinabè a été condamné à la prison à vie pour son rôle dans l’assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara. Le commandant de sa garde Hyacinthe Kafando, également absent et le général Gilbert Diendéré, un des chefs de l’armée à l’époque, ont écopé de la même peine.

Epilogue du procès Sankara

Les audiences au procès Sankara, auront duré 6 mois, aboutissement de l’instruction qui a duré plusieurs années. Il aura donc fallu attendre 34 ans après l’assassinat du président burkinabè Thomas Sankara, pour que justice soit rendue. Et elle n’a pas été clémente envers les accusés d’« atteinte à la sécurité de l’État » , « complicité d’assassinat », «recel de cadavres».

Alors que le parquet militaire avait requis 30 ans de prison ferme contre Blaise Compaoré et Hyacinthe Kafando et 20 ans contre le général Diendéré, la cour a opté pour la peine maximale, la perpétuité. Les deux premiers sont condamnés par contumace, puisqu’absents au procès.

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Le général Gilbert Diendéré, 61 ans était lui, bien présent ainsi que 11 autres accusés qui ont écopé de peines, allant de trois ans à vingt ans de prison. Trois d’entre eux ont, par contre, été acquittés. Pour rappel Blaise Compaoré vit en Côte d’Ivoire depuis sa chute en 2014 et Hyacinthe Kafando est en fuite depuis 2016.

Il est ressorti du procès Sankara que l’assassinat du président est la conséquence de la soif de pouvoir de Blaise Compaoré et d’un « complot international » impliquant des chefs d’Etats de pays africains et l’ancienne puissance coloniale, la France. Le verdict a été accueilli positivement par les parties civiles et les proches des victimes.

Esso A.