Sénégal: le Promoged, une solution à l’éradication des décharges sauvages

Promoged
Dans le souci dans mieux gérer les déchets toxiques, le Promoged apparaît comme la réponse. En effet, le Projet de promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides (Promoged) a été officiellement lancé jeudi 24 juin à Mbeubeuss, décharge géante dans la commune de Malika, en banlieue de Dakar.

Ouvert en 1968 le site de Mbeubeuss est une décharge à ciel ouvert, aux portes de Dakar. Malheureusement, il est devenu un danger écologique et sanitaire. D’où la nécessité de l’assainir et de la réhabiliter.

Le Promoged pour assainir la décharge

Parmi les principaux objectifs du Promoged, figurent l’assainissement et la réhabilitation de la décharge de Mbeubeuss. La mise en œuvre de ce projet sera progressive grâce à l’installation d’une unité de tri et de compostage des déchets. Selon les autorités sénégalaises et surtout communales, il s’agit de la première étape d’un vaste programme financé par l’État et les bailleurs pour améliorer la salubrité publique. À terme, le projet vise à créer 150 infrastructures de traitement des déchets, dans 138 communes, et devrait générer 3000 emplois, selon les autorités communales.

« La décharge cessera d’être une source de menace pour devenir une niche d’opportunités », annonce le maire de la commune de Malika, Talla Gadiaga. Mais, le programme compte s’étendre à d’autres régions.

Le Promoged dans d’autres régions du Sénégal

Après la décharge de Mbeubeuss, le programme Promoged compte à terme s’étendre à d’autres régions, à l’instar de Thiès, Saint Louis, Matam, Ziguinchor, Sédhiou et Kolda. Ce projet coute au total 314 millions d’euros, soit 206 milliards de FCFA, dont 163 milliards financés par les bailleurs, Banque mondiale, coopération espagnole, Banque européenne d’investissement et Agence française de développement. Pour le gouvernement sénégalais, il s’agit d’un objectif manifesté par le président Macky Sall, dénommé un « Sénégal zéro déchet ».

« Le Promoged devra ainsi contribuer à l’éradication des décharges sauvages, néfastes pour l’environnement, la santé des populations, les activités économiques et l’attractivité de nos cités. »
Toutefois, ce projet enviable, créée aussi des inquiétudes. C’est ainsi que dans une tribune, la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal et l’ONG Wiego lance un appel à un processus plus « inclusif et transparent » pour protéger les quelque 2000 « récupérateurs » qui travaillent dans la décharge de Mbeubeuss.

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Atsu Kofi