Agressions sexuelles: la France refuse l’extradition d’un prêtre accusé

Agressions sexuelles: la France refuse l’extradition d’un prêtre accusé

La France a refusé d’extrader le père Johannes Rivoire, accusé d’agressions sexuelles sur de jeunes Inuits dans les années 1970. C’est ce qu’a annoncé, ce mercredi 26 octobre, le Canada qui avait introduit la demande d’extradition.

Le père Johannes Rivoire vit à Lyon, actuellement dans une maison de retraite. Soupçonné d’avoir agressé sexuellement une enfant entre janvier 1974 et décembre 1979, dans l’Arctique canadien, ce pays a lancé un mandat d’arrêt contre lui.

Le Père Johannes Rivoire protégé

Dans un communiqué, le Service des poursuites pénales du Canada (SPPC) a expliqué que l’argument évoqué contre sa demande, est que la loi française interdit l’extradition de ses propres citoyens. En outre, il « s’est écoulé trop de temps entre les événements et le dépôt des accusations».

Les Inuits

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Le communiqué explique également que le Canada ne peut espérer que les autorités françaises poursuivent le père Johannes Rivoire, à cause de ce temps trop long. «Tous les recours juridiques possibles pour obtenir l’extradition de Johannes Rivoire de France ou sa poursuite dans cet État sont épuisés», a déploré le SPPC.

Dans un tweet, le ministre canadien des Relations Couronne-Autochtones Marc Miller, a trouvé «désolant de voir cette injustice grave se reproduire». Il a tout de même indiqué qu’il reste des pistes pouvant mener à l’arrestation du père Johannes Rivoire. Le SPPC a indiqué travailler avec la police fédérale pour qu’Interpol diffuse un avis de recherche pouvant conduire à l’arrestation du religieux dans un autre pays.

Habitations des Inuits

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De son côté, le religieux a toujours nié les accusations. Il a tenu la même position en septembre dernier devant une délégation d’Inuits venue soutenir la demande d’extradition. Mais cette accusation n’est pas la seule qui pèse sur lui. Entre 1998 et 2017, il était aussi visé par un autre mandat d’arrêt pour agressions sexuelles contre trois mineurs. Mais, la police canadienne ne l’avait pas convoqué, à l’époque, et les autorités françaises ne l’avaient pas dénoncé, non plus.

Kylian B.