Reprise des combats en Éthiopie : rebelles du Tigré et gouvernement fédéral s’accusent mutuellement

Reprise des combats en Éthiopie : rebelles du Tigré et gouvernement fédéral s’accusent mutuellement

Les combats en Ethiopie ont reris ce mercredi 24 août après cinq mois de trêve. Le gouvernement de Abiy Ahmed et les rebelles du Tigré s’accusent mutuellement de cette rupture.

Ces derniers jours, le ton est monté entre le gouvernement et fédéral et les rebelles du TPLF au nord de l’Ethiopie. Chaque camp accusait l’autre de se préparer à reprendre les hostilités. Depuis l’arrêt des combats, les deux belligérants ont pris des engagements pour engager des négociations qui tardent toujours à démarrer. Ce mercredi, ces craintes se sont donc matérialisées.

Reprise des combats en Ethiopie

« Ne tenant aucun compte des nombreuses offres de paix présentées par le gouvernement éthiopien », les forces du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) « ont lancé une attaque aujourd’hui à 05H00 (02H00 GMT) » dans une zone située au sud du Tigré et ont « rompu la trêve » a indiqué le gouvernement dans un communiqué.

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Mais bien avant cette annonce, le TPLF avait déjà communiqué sur la reprise des combats en Ethiopie en accusant l’armée fédérale d’avoir lancé une « offensive de grande échelle » contre leurs « positions sur le front sud ». « Nous défendons nos positions », a ajouté à l’AFP, le porte-parole des rebelles du Tigré, Getachew Reda.

« Nos vaillantes forces de défense et toutes nos forces de sécurité répondent victorieusement et de manière coordonnée à cette attaque », a répondu le gouvernement fédéral. Il a appelé la communauté internationale à exercer « une forte pression » sur les autorités rebelles du Tigré pour un arrêt des combats en Éthiopie.

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Déjà le mardi, le gouvernement accusait les rebelles tigréens de la « diffamer » en l’accusant de « faire mouvement vers leurs positions » ou de les « bombarder ». Le président de la Commission de l’Union africaine (UA) s’est aussi dit «profondément inquiet» de la reprise des combats en l’Éthiopie, plus précisement dans le nord du pays. Il a appelé dans un communiqué ce mercredi à une «désescalade».

Esso A.