Risque d’attentat à Johannesburg : le président sud-africain proteste contre l’alerte américaine

Alertes américaines de risque dattentat en Afrique - le président sud-africain proteste

Depuis quelques jours, les américains émettent des alertes de risque d’attentat terroriste dans certains pays africains. Une démarche dénoncée ce jeudi par le président sud-africain, dont le pays a été aussi cité la veille dans une nouvelle alerte.

Avant l’Afrique du sud, c’est sur le Nigéria qu’une alerte a été émise, notamment par l’ambassade américaine dans le pays. Au-delà de la véracité d’un tel avertissement, c’est le procédé par lequel il est émis qui dérange en Afrique du sud.

Risques d’attentat terroriste à Johannesburg

Lors d’une conférence de presse ce jeudi à Pretoria, le président Cyril Ramaphosa a donné son avis sur l’alerte de risque d’attentat terroriste à Johannesburg, émise par l’ambassade américaine. «Il est assez malencontreux que les Etats-Unis émettent ce genre d’avertissement sans en avoir discuté le moins du monde avec nous», a-t-il déploré.

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En effet, ce mercredi la représentation américaine à Pretoria a publié sur son site un avis qui indique que son gouvernement a «reçu des informations selon lesquelles des terroristes pourraient prévoir de mener un attentat ciblant de larges rassemblements dans le périmètre autour de Sandton», dans la capitale. Ce risque d’attentat porte sur le samedi prochain, précise le communiqué.

«Toute forme d’alerte viendra du gouvernement sud-africain et il est malencontreux qu’un autre gouvernement publie une telle menace, de manière à créer la panique parmi les nôtres» a dénoncé le président. Avant d’ajouter que son gouvernement «travaille 24 heures sur 24 pour vérifier et regarder de près ce message qui est venu de la part des Etats-Unis».

Foisonnement d’alertes

Le dimanche 23 octobre dernier, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont alerté sur un risque d’attentat terroriste à Abuja, la capitale du Nigéria. L’ambassade américaine avait même indiqué qu’elle va rapatrier une partie de son personnel au Nigéria.

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Chose matérialisée par un autre communiqué de l’ambassade ce mercredi 26 octobre. Par cette nouvelle annonce, les Etats-Unis ont autorisé le départ du Nigéria, d’une partie de leur personnel ainsi que leurs familles, leurs inquiétudes étant toujours de mise.

Le porte-parole du département d’Etat américain, Ned Price, a indiqué qu’il est de leur devoir «de fournir des informations précises et opportunes à la communauté des citoyens américains là-bas et partout dans le monde». Mais le communiqué de l’ambassade ne donne toujours pas de détails sur l’attaque qui pourrait avoir lieu dans la capitale nigériane.

Edoh