RDC : enlèvement de cinq chinois travaillant sur le site minier de Mukera

RDC : enlèvement de cinq chinois travaillant sur le site minier de Mukera

Le campement des chinois travaillant sur le site minier de Mukera dans le Sud-Kivu, a été attaqué par un groupe armé non identifié. Cinq de ces expatriés ont été enlevés, dans un contexte de tensions entre la compagnie et les collectivités locales.

En tout, cinq chinois ont été enlevés et un policier congolais tué, dans l’attaque conte leur campement. Un autre policier a été blessé. Les autorités militaires disent poursuivre les enquêtes pour la libération des otages. L’entreprise chinoise fait l’objet de contestations de la societé civile locale.

Enlèvement des cinq chinois

L’attaque s’est produite dans la nuit du samedi au dimanche 21 novembre. « La nuit du 20 au 21 novembre, un groupe d’hommes a attaqué un campement des chinois à plus ou moins 4 kilomètres de Mukera », village situé à environ 25 km de Fizi-centre, a rapporté, le major Dieudonné Kasereka, porte-parole de l’armée dans la région.

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« Ces hommes armés ont réussi à enlever cinq chinois, après des échanges des tirs avec des policiers qui assuraient la sécurité de ces Chinois », a-t-il ajouté. Sur les 14 chinois du site minier de Mukera présents dans le campement, 5 ont été emmenés «vers une destination inconnue ». Les 9 autres ont pu être évacués en lieu sûr, rassure M. Kasereka.

Les autorités militaires assurent poursuivre les enquêtes pour retrouver les 5 chinois enlevés. Ils ont aussi indiqué qu’un policier est mort et un autre blessé. Il faut préciser que cette attaque intervient dans un contexte de tensions autour du site minier de Mukera.

L’entreprise chinoise accusée par les populations locales

L’entreprise chinoise Bayond Mining exploite l’or sur le site minier de Mukera, en partenariat avec la coopérative minière pour le développement intégral (COOMIDI). Ces deux entités sont accusées par la societé civile de ne pas respecter le cahier de charge.

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Parmi les engagement signés et non respectés figurent l’obligation de dédommager les paysans dont les champs ont été spoliés, de réhabiliter les routes, apporter l’eau dans les villages. Christophe Bonane, président de la société civile de Mukera, s’est confié en octobre, au site d’information ACTUALITE.CD. Il a indiqué qu’aucune des promesses n’a été tenu par ces entités alors qu’« elles sont déjà à deux mois du travail ».

Du côté des sociétés exploitant l’or sur le site minier de Mukera, le ton était à l’apaisement et à l’appel à la patience. Avec ces enlèvements, le débat sur le respect des engagements risque d’être relancé. Mais pour le moment, les autorités n’ont pas encore donné d’informations sur l’identité des ravisseurs.

Edoh