Manifestations au Soudan : face à la sanglante répression, la rue change de stratégie

Sit-in au Soudan , face à la sanglante répression, la rue change de stratégie

Depuis la confiscation de la transition par le général al-Burhan en octobre 2021, le Soudan est secoué par des manifestations réprimées dans le sang. Face aux pertes en vie humaines, les manifestants ont décidé d’adopter la méthode des sit-in au Soudan.

Le 30 juin a été une nouvelle journée de grande manifestation anti-putsch mais aussi de répression brutale au Soudan. Plusieurs manifestants ont succombé à des tirs à balles réelles des forces de sécurité. Au lendemain de ces nouvelles tueries, les manifestants ont décidé d’opter pour la méthode des sit-in au Soudan.

Sit-in au Soudan

Le 30 juin est un jour symbolique au Soudan car il marque l’anniversaire du coup d’Etat ayant porté au pouvoir Omar el-Béchir. Mais aussi d’un sit-in ayant forcé l’armée à partager le pouvoir avec les civils après l’éviction de Béchir en 2019. Aussi, les populations sont-elles descendues majoritairement dans les rues ce jour pour protester contre le pouvoir des militaires.

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Mais La réaction des militaires a été violente et suscité des indignations dans le monde. On a dénombré 9 décès parmi les manifestants et plus de 600 blessés. Ce qui porte le nombre total des morts à plus de 100, depuis l’exclusion des civils de la transition par les militaires. Aussi la méthode du sit-in au Soudan a été choisie par les manifestants et appliqué même hier dimanche 3 juillet.

« Nous avons perdu près de 120 martyrs : c’est énorme. Donc là, on essaye quelque-chose de totalement pacifique. », a déclaré un des manifestants sur Rfi. Leur objectif est d’obliger les militaires à céder la direction de la transition à des civils.

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La capitale Khartoum est l’épicentre de ces sit-in au Soudan. Où les manifestants mobilisent les moyens pour la survie de la manifestation. Mais le mouvement est entrain de gagner d’autres villes du pays.

Edoh