Surpopulation carcérale: l’Europe veut vider ses prisons

Surpopulation carcérale: l’Europe veut vider ses prisons

La surpopulation carcérale est un phénomène qui touche plusieurs pays en Europe. Le conseil de l’Europe a fait des propositions ce jeudi 21 avril, pour éradiquer ce mal.

Le Conseil de l’Europe est une organisation paneuropéenne qui siège à Strasbourg. L’un de ses organes, le Comité pour la prévention de la torture (CPT), a présenté ce jeudi son rapport annuel et a fait un gros plan sur la situation des prisons en Europe.

Plusieurs pays européens souffrent de la surpopulation carcérale

Selon le rapport du CPT, relayé par plusieurs médias, la « densité carcérale » a diminué en moyenne en Europe entre 2020 et 2021(de 91 à 85 détenus pour 100 places). Ce, grâce essentiellement aux mesures sanitaires prises contre la pandémie de Covid-19 et la baisse de l’activité judiciaire résultant du confinement.

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Cependant, la surpopulation carcérale est encore «importante» dans plusieurs pays européens, selon le CPT. Son taux est de 119% en Roumanie, 111% en Grèce, 108% en Belgique et en Turquie, 106% en Italie, 104% en France, 101% en Suède et Hongrie.

Quelques rares pays comme l’Allemagne (82%), la Finlande (80 %) ou encore l’ Espagne (74 %), présentent une situation acceptable. Mais depuis la fin de certaines mesures liées à la Covid-19, le nombre de détenus grimpe à nouveau dans plusieurs pays.

Les recommandations du CPT

Le président du CPT, Alan Mitchell, a déploré cette surpopulation carcérale qui « met tous les détenus en danger, de même que le personnel pénitentiaire, et compromet les efforts visant à les réinsérer ». Aussi l’instance européenne a appelé à fixer un nombre «plafond» de détenus dans chaque prison en Europe.

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Cette «limite supérieure absolue » au nombre de détenus doit respecter un « espace de vie minimum » de 4 m² dans les cellules collectives et 6 m² dans les cellules individuelles. Ce qui n’est pas le cas dans certains établissements.

En outre, l’instance européenne propose de développer des mesures alternatives à la détention, afin de lutter contre une « surpopulation carcérale persistante ». Notamment les travaux d’intérêt général ou les systèmes de surveillance électronique, outre des «programmes de réhabilitation». Pour son rapport, le CPT visite des lieux de privation de liberté dans les Etats membres du Conseil de l’Europe.

Edoh