Burkina-Faso : les terroristes défient le Président Damiba

Burkina-Faso : les terroristes défient le Président Damiba

La prise de pouvoir au Burkina par un militaire , n’a pas jeté le désarroi dans le camp des terroristes. Au contraire, ces derniers multiplient depuis quelques semaines, leurs attaques meurtrières. Suscitant la réaction du Président Damiba.

Pas moins de quatre attaques terroristes ont été perpétrées au Burkina, depuis la prise de pouvoir par le colonel Damiba, spécialement dans la région du Sahel au nord. La stratégie des terroristes, faite de harcèlement des habitants des villes de la zone, trahit leur volonté d’occuper cette partie du pays. Les autorités prennent déjà des mesures.

Le président Damiba mis à rude épreuve

Le coup d’Etat intervenu en janvier au Burkina, était principalement motivé par l’inefficacité du pouvoir du Président Kaboré face au terrorisme. Et moins de deux mois après, le nouveau pouvoir du Président Damiba est confronté à la pression djihadiste, avec des attaques et des bilans lourds.

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Dimanche 13 mars, une double attaque dans le nord a fait 15 morts dont 13 gendarmes et des disparus. Des civils ont également trouvé la mort, la semaine passée, dans l’attaque de mines artisanales d’or. Notamment celle sur l’axe entre Dori, chef-lieu de la région du Sahel, et Gorom-Gorom.

Sept personnes ont également été tuées, lundi 14 mars matin, dans une attaque terroriste à Arbinda pas loin de Dori, rapporte Rfi. Cette recrudescence de la violence, doublée d’une stratégie claire d’isolement de la zone nord jette, quant à elle, la tourmente dans les rangs du Président Damiba. Ce dernier a multiplié les mesures pour contrer la menace

L’armée burkinabè se mobilise

Depuis le coup d’Etat qu’il a dirigé, le Colonel Paul-Henry Damiba a mené des actions qui témoignent de sa détermination a combattre le mal qui gangrène son pays. En février, près d’un mois après sa prise de pouvoir, il s’est rendu sur le terrain aux côtés des militaires dans deux régions durement touchées par le terrorisme.

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Dans le nouveau gouvernement, le président Damiba a conservé le Général Barthélémy Simporé au ministère de la défense, tout en remodelant les structures de la lutte anti-djihadiste. Mais l’urgence est de mise, face à l’avancée des terroristes dans le nord-est notamment dans la région de Dori.

Leur stratégie est d’isoler les villes importantes, avec le risque d’inféoder les populations. Aussi, le président Damiba a lancé la mobilisation générale, «pour les besoins de la nation», en rappelant les militaires à la retraite, au titre de la réserve. Il s’agit des sous-officiers et militaires du rang, partis en retraite au cours des années 2019 ; 2020 ; 2021. Le décret rendu public lundi, fixe la période de la mobilisation du « 10 au 18 mars »; preuve de l’urgence de la situation.

Esso A.