L’on a encore en mémoire l’après midi du 04 octobre 2021, marqué par une panne de Facebook. Ce jour la plupart des réseaux sociaux étaient inaccessibles pour plusieurs heures, impactant les activités ludiques mais aussi professionnelles de milliers d’internautes.

Cette panne de Facebook a impacté une grande partie de la planète. C’est dire l’étendue du contrôle que détient ce groupe sur l’usage des réseaux sociaux. Or les activités professionnelles de nos jours transitent par ces réseaux.

Si certains pays, ont pu échapper à ce black-out c’est parce qu’ils n’utilisaient pas les plateformes du groupe Facebook. L’Afrique ne peut pas en dire autant. Et ce n’est pas faute d’avoir ses propres réseaux sociaux.

Dépoussiérons les réseaux sociaux africains

En 2019, 38 % de la population africaine était connectée aux réseaux sociaux. Mais 90% des connectés est sur Facebook, Twitter, Instagram, Snapchat, YouTube. Ce nouveau marché avait pourtant inspiré de jeunes africains qui ont mis sur pied des réalisations de ce genre. Allons à la découverte de quelques-uns de ces réseaux sociaux africains.

Mxit

Réapparu en Afrique du sud en 2011, après une première expérience infructueuse en 2004, Mxit est une application à mi-chemin entre Facebook et WhatsApp. L’inscription est gratuite. On peut ajouter des amis, discuter par messages textes instantanés avec d’autres membres, écouter de la musique, publier des photos, envoyer des fichiers, chatter, créer des groupes de centres d’intérêts. Mxit est en version PC, tablettes, portable et compatible avec les systèmes Android, IOS, BlackBerry, Windows Phone.
Lien : http://mxit.com/.

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Africanzone

A l’instar du réseau Mivasocial, « Africanzone » est une plateforme qui vise à faire gagner la communauté africaine. Elle est destinée aux africains du continent et de la diaspora. C’est une zone où tous peuvent se rencontrer virtuellement pour non seulement faire du business, mais aussi tchatter, écouter/télécharger de la musique. Africanzone offre un répertoire des entreprises en ligne. C’est aussi une place de marché où il est possible d’acheter et de vendre des biens et services.
Lien : https://africanzone.com/

Polymate

Crée par Armel Satchivi, « Polymate » permet à ses membres de partager leurs quotidiens et d’être rémunérés en retour. L’application se veut également un outil par excellence de marketing pour les commerces et les annonceurs grâce à son système de géolocalisation.
Lien: https://polymate.fr/

Mivasocial

Né en 2013, de l’initiative de deux jeunes togolais, vivant aux Etats-Unis, Jean-Marc Kouevidjin et Nasser Falana. La plateforme veut valoriser le continent à travers la mise en avant de ses différentes cultures artistiques ainsi que technologique et commerciales.
Elle est dotée des outils comme le chat, Mivachat, la Miva TV pour les vidéos, puis le commerce en ligne. « Mivasocial » ambitionne de rivaliser non seulement avec les géants du E-commerce, mais aussi ceux des réseaux sociaux comme Facebook, Instagram, Twitter.
Lien : https://mivasocial.com/

Ondjoss

« Ondjoss » qui veut dire « on discute » est une application de messagerie d’origine camerounaise. Conçu et développé par Valère Tchapda et son équipe, elle se positionne comme un concurrent de l’application de messagerie Whatsapp. Mais, la surclasse par le fait qu’elle permet à ses utilisateurs de protéger leurs données grâce à leur ADN. Elle a été lancée en 2020.
En gros, l’application Ondjoss permet l’envoi de textos, notes vocales, appels audios et vidéos. Mais aussi le transfert de fichiers lourds.
Lien : https://www.ondjoss.com/

Moussidal

Moussidal est l’un des réseaux sociaux portés par les africains. Son promoteur est un jeune guinéen du nom de Diallo Mamadou Aliou. Il se définit comme une plateforme d’échange, de partage et de rassemblement de la jeunesse africaine.
Moussidal est un réseau communautaire destiné à connecter les places africaines entre elles : universités, restaurants, lieux touristiques etc. Les informations sont déposées par les utilisateurs, qui postent aussi leurs avis et expériences. Il permet en outre, à ses utilisateurs de créer des liens utiles.
Site Web: https://moussidal.com/.

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Yookos

L’opportunité offerte par les réseaux sociaux a aussi inspiré le pasteur Nigérian Chris Oyakhilome. Ce dernier a créé son réseau social pour rassembler la communauté des fidèles de son église. Yookos est la plateforme qui permet aux fidèles de « Christ Embassy » d’échanger avec leur pasteur, aussi bien au Nigéria que dans le reste du monde.
Site Web: https://www.yookos.com/

Africanaute

Crée par Alain Aka, jeune ivoirien vivant à Paris, le réseau social Africanaute est hybride. Un qualificatif dû au fait qu’il est à la fois un annuaire d’entreprise, une plateforme d’opportunités et un site d’informations. Son objectif est de présenter les compétences professionnelles des africains.
Site Web: https//africanaute.com/.

Ushahidi

Ushahidi, veut dire témoignage. Cette plateforme n’est pas un réseau social classique comme Facebook. Elle se définit comme une plateforme communautaire d’information, de communication, de partage. Elle est née en 2008 suite à une vague de violences postélectorales au Kenya. La bloggeuse et activiste kényane Ory Okolloh, lance un appel sur le web pour développer une carte qui recenserait les violences et les dégâts dans le pays. Le projet sera lancé plus tard à Arusha en Tanzanie lors de la conférence sur les technologies et l’innovation TED Global, avec d’autres partenaires.

Elle sera utilisée dans la dénonciation des violences politiques, de la corruption en Afrique, ou encore la coordination des aides humanitaires sur les zones dévastées. Ce réseau est utile et célèbre puisque l’ONU l’a sollicité pendant le tremblement de terre en Haïti.
Site Web: www. ushahidi.com.

Eskimi

Créé en 2010 au Nigeria par Vytas Paukstys, Eskimi est un réseau qui servait au départ, à échanger ou rencontrer de nouvelles personnes en Afrique. C’est un moyen efficace pour tisser de nouvelles relations, vanter la crédibilité de ses affaires et nouer des contacts professionnels. Mais, ses promoteurs ayant remarqué qu’il était plus utilisé par les commerçants, ont décidé de lui faire changer de statut. C’est alors que Eskimi est entré sur le marché de la facturation par l’opérateur qui a lancé en 2015, une gamme de produits programmatiques complets uniques.
Site Web: www. eskimi.com.

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La liste ainsi exposée des réseaux sociaux africains n’est pas exhaustive. Tellement le génie créateur de la jeunesse du continent est en perpétuel ébullition. Il est évident que la majorité de la population africaine n’a pas connaissance de ces réseaux sociaux. Il urge donc que des actions de promotion soient menées afin de favoriser la consommation locale à l’échelle continentale.

Kylian B.