L’acquittement de Sepp Blatter et Michel Platini le 8 juillet dernier de l’accusation d’escroquerie, n’est pas bien accueillie par le parquet fédéral suisse. La juridiction a annoncé son intention de faire appel de la décision du tribunal pénal fédéral de Bellinzone.

Les deux anciens dirigeants d’instances de football ont comparu en juin au sujet d’un paiement controversé de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros) versés par la Fifa à Michel Platini. Le parquet avait requis une condamnation d’un an et huit mois de prison à l’encontre des deux hommes.

L’acquittement de Sepp Blatter et Michel Platini bientôt attaqué

Le Ministère public de la Confédération (MPC) a confirmé à l’AFP par courriel, avoir fait part vendredi 15 juillet de son intention de contester l’acquittement de l’ancien président de la FIFA, le suisse Sepp Blatter. Et de l’ancien dirigeant de l’UEFA, le français Michel Platini.

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« Il ne s’agit pas d’une décision préliminaire. Le parquet fédéral se basera sur les motivations écrites de la décision du tribunal pour décider de la voie à suivre », a précisé le courrier. Mais cette motivation écrite peut prendre un temps. Il sera après examiné par le MPC qui décidera s’il maintient son appel ou pas.

Dans cette affaire, accusation et défense ont reconnu que l’ancien champion français a conseillé Sepp Blatter entre 1998 et 2002, lors de son premier mandat à la tête de la Fifa. Une rémunération annuelle de 300.000 francs suisse a été payée par la FIFA.
Mais en janvier 2011, l’ancien joueur français devenu président de l’UEFA « a fait valoir une créance de 2 millions de francs suisses », qualifiée de « fausse facture » par l’accusation.

Pour leur défense, Sepp Blatter et Michel Platini ont argué qu’ils avaient dès l’origine décidé d’un salaire annuel d’un million de francs suisses, par un « accord de gentlemen » oral et sans témoins. Mais les finances de la Fifa n’en ont pas permis le versement immédiat à M. Platini.

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Michel Platini à sa sortie d’audience le 8 juillet avait déclaré avoir « gagné un premier match ». Il a dénoncé une manipulation politico-judiciaire destinée à l’écarter du pouvoir. Il soupçonne en particulier un rôle occulte de Gianni Infantino, son ancien bras droit à l’UEFA élu en 2016 à la tête de la Fifa, et visé par une procédure judiciaire depuis 2020.

Kylian B.