Le président américain Donald Trump, souhaite que les criminels expulsés des États-Unis soient accueillis par l’Afrique. C’est du moins la demande qu’il a faite aux chefs d’État africains qui ont participé au sommet avec le gouvernement Trump cette semaine, selon des sources proches des discussions.
Du mercredi 9 au vendredi 11 juillet, les chefs d’État du Sénégal, du Liberia, du Gabon, de la Guinée-Bissau et de la Mauritanie, ont pris part à des discussions avec Donald Trump et son gouvernement à Washington. Les échanges ont porté sur une nouvelle coopération économique sans déboucher sur un véritable accord.
Accueillir les criminels des Etats-Unis
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Le commerce aura été au centre des discussions entre Donald Trump et ses homologues africains. Chacun a pu mettre sur la table les avantages que peut offrir son pays dans une nouvelle coopération économique avec les États-Unis. Mais au delà du commerce, le président américain avait une autre demande : que ces pays accueillent des criminels faisant l’objet d’un ordre d’expulsion des États-Unis, mais que leur État d’origine refuse de reprendre.
C’est le Wall Street Journal, qui a révélé que dès le mercredi, le président américain a mis ce sujet sur la table. Ces discussions ont été confirmées par le président libérien Joseph Boakai dans une interview à la presse de son pays le 10 juillet. Il a indiqué que la question des demandeurs d’asile a été abordée à la Maison Blanche. « Ils n’obligent personne, mais ils veulent que nous sachions que c’est une préoccupation pour eux et qu’ils nous demandent comment nous pouvons contribuer ou aider » a-t-il indiqué au média Front Page Africa.
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Le ministre nigérian des Affaires étrangères a aussi évoqué le sujet, faisant cas de pressions faites par Washington pour que les pays africains accueillent les criminels vénézuéliens expulsés des États-Unis.« Nous ne pouvons pas accepter les expulsés vénézuéliens au Nigeria… Nous avons déjà 230 millions d’habitants », a déclaré Yusuf Tuggar à la chaîne de télévision locale Channels Television.
Selon les sources proches du dossier, l’administration américaine cherche à accélérer les procédures d’expulsion, même si les pays d’origine refusent d’accueillir ces criminels ; d’où le besoin de chercher d’autres destinations. Le gouvernement libérien aurait commencé à se préparer à accueillir certains expulsés, dans la capitale Monrovia; mais la position des autres pays reste floue, ceci en l’absence aussi d’un commentaire officiel de la Maison Blanche.






