L’ancien général de l’armée ougandaise Kizza Besigye sera jugé pour une accusation de trahison pour des crimes supposés commis à l’étranger. La décision a été prise ce mardi par un tribunal militaire.
La figure historique de l’opposition ougandaise a vu les accusations contre lui se durcir au fil des mois. Initialement poursuivi pour possession illégale d’armes à feu, Il fait désormais face à une accusation supplémentaire : celle de trahison, un crime passible de la peine de mort dans le système judiciaire ougandais.
La défense de Kizza Besigye crie à la manipulation politique
Les avocats de l’opposant dénoncent un tribunal militaire sous l’influence directe de l’exécutif. L’argument selon lequel un civil comme Besigye doit être jugé par une cour civile, et non par une juridiction militaire, est au cœur de leur contestation.
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Selon eux, la procédure est illégitime, dans la mesure où les crimes reprochés à l’opposant auraient été commis à l’étranger, hors du cadre de la juridiction militaire.
« Si nous ne mettons pas un terme à ces poursuites malveillantes qui ne sont pas fondées sur la loi et qui ne garantissent pas aux accusés le droit à un procès équitable, ce sera une question de vie ou de mort. Si nous ne leur venons pas en aide, ils finiront par être condamnés à mort », a déclaré l’un de ses avocats, Me Kato Tumusiime.
Agé de 68 ans, Kizza Besigye est un vétéran de la politique ougandaise. Ancien médecin et militaire, il a été un proche allié du président Yoweri Museveni avant de devenir l’un de ses plus farouches adversaires.
