Le Parlement gabonais a adopté, lundi 20 janvier, le nouveau code électoral, une étape cruciale dans le processus de transition politique du pays vers le retour à un régime civil. L’Assemblée nationale et le Sénat ont approuvé en des termes identiques ce projet de loi organique, portant code électoral. Ceci ouvre la voie à l’organisation des trois scrutins électoraux prévus pour mettre fin à la transition en août prochain.
Un code électoral diversement apprécié
Le nouveau code électoral, élaboré par une commission nationale mise en place par le président de la transition, Brice Oligui Nguema, introduit plusieurs réformes majeures, saluées par les élus comme une avancée significative pour garantir des élections transparentes et équitables.
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Parmi les principales innovations, le code permet désormais aux militaires et aux magistrats de se porter candidats aux élections, à condition de se mettre en disponibilité, avant de faire acte de candidature. Cette mesure, bien qu’accueillie positivement par certains, suscite aussi des critiques de la part de l’opposition, qui craint une ingérence de ces corps dans le processus politique.
Le code prévoit également l’augmentation du nombre de sénateurs, passant de 52 à 70, et octroie désormais deux sièges de députés aux Gabonais de l’étranger, une mesure qui vise à renforcer la représentativité de la diaspora. En outre, le texte permet aux binationaux de se porter candidats à toutes les élections, sauf à la présidence, sans avoir à renoncer à leur autre nationalité.
Si le chronogramme de la transition est jusqu’à présent respecté, certains observateurs soutiennent que ce nouveau code serait un levier pour maintenir le général Brice Oligui Nguema, au pouvoir après la période de transition.