Constitutionnellement empêché de se représenter pour un troisième mandat en 2027, Emmanuel Macron n’écarte pas totalement l’hypothèse d’un retour en 2032. Il a subtilement esquivé le sujet ce mardi lors d’une interview sur la chaîne TF1.
La Constitution française interdit deux mandats consécutifs, mais n’exclut pas un retour après une interruption. Cette disposition ouvre la voie à un scénario inédit sous la Ve République, qui n’a pas encore connu de président élu à trois reprises.
Troisième mandat de Macron, une hypothèse plausible
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« Je n’y ai pas réfléchi », a répondu Emmanuel Macron à la question évoquant la suite de sa carrière une fois son deuxième mandat achevé à l’Elysée. « Je suis le premier président de notre histoire qui n’a pas le droit constitutionnellement de se représenter. Je ne pense chaque jour qu’à une seule chose : notre pays, aller au terme de notre mandat ».
« Je me battrai jusqu’au bout », a ajouté Emmanuel Macron, évitant le sujet du troisième mandat. En effet, c’est sous la présidence de Nicolas Sarkozy en 2008 qu’une révision constitutionnelle a été introduite, limitant à deux le nombre de mandats présidentiels consécutifs. Réélu en 2022, Emmanuel Macron ne pourra donc pas se représenter en 2027, pour un troisième mandat.
Toutefois, aucune disposition n’interdit à un ancien président de se porter candidat après un quinquennat d’interruption. En fin de mandat, Macron sera âgé de 49 ans et disposerait alors d’un capital politique et d’une expérience susceptible de nourrir une candidature en 2032.
Un silence qui en dit long
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Emmanuel Macron ne serait pas opposé à l’idée d’un troisième mandat. En effet, en privé, certains de ses proches évoquent déjà cette éventualité, et l’intéressé lui-même avait qualifié la réforme sous Sarkozy de « funeste connerie », signe d’un désaccord profond avec cette contrainte institutionnelle.
En se refusant à spéculer publiquement sur l’avenir, Emmanuel Macron adopte une stratégie d’attente. « Quand j’aurai fini (l’actuel mandat), je réfléchirai à la suite. A ce moment-là, je pourrai vous répondre. Mais aujourd’hui, je n’ai pas réfléchi », a-t-il coupé court sur TF1. Ce flou maintient l’influence d’Emmanuel Macron au sein de la majorité et préserve sa liberté d’action.
Dans un paysage politique fragmenté, l’idée d’un troisième mandat pourrait séduire une partie de l’opinion, notamment en cas de crise ou d’absence d’alternative claire. Reste à savoir si les circonstances politiques et l’état de l’opinion en 2032 rendraient un tel retour souhaitable, ou possible.
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