Le président ghanéen, John Mahama a clairement affiché ce mardi, son intention d’accélérer la production de pétrole dans son pays. Alors que le monde se tourne vers les énergies renouvelables, il a appelé les investisseurs à venir «pomper du pétrole comme s’il n’y avait pas de lendemain ».
C’est lors de son discours prononcé lors d’une conférence à l’Africa CEO Forum qui se déroule en ce moment à Abidjan en Côte d’Ivoire; que le président ghanéen a adressé ce message aux investisseurs dans le secteur pétrolier. Confronté à une situation économique pas très luisante, le pays veut profiter de tous les atouts dont il dispose.
John Mahama veut exploiter maintenant pour éviter de perdre demain
John Mahama veut prendre de l’avance sur l’avenir face au risque que la demande mondiale commence à se tarir quand la transition mondiale vers les énergies renouvelables aura été amorcée. « Je déroulerai le tapis rouge à quiconque qui souhaite forer et produire du pétrole, car dans une ou deux décennies, le monde aura basculé vers les énergies renouvelables », a-t-il déclaré lors de son discours.
Si cette vision peut sembler à contre-courant des engagements climatiques internationaux, elle repose sur une réalité économique : les pays africains n’ont pas encore pleinement bénéficié de leurs ressources naturelles. Pour Mahama, il s’agit de transformer rapidement l’or noir en leviers de développement avant que la fenêtre d’opportunité ne se referme
Certes, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) préconise qu’aucun nouveau projet pétrolier ou gazier ne soit lancé pour respecter l’Accord de Paris sur le climat visant une neutralité carbone en 2050. Mais elle reconnait que les pays en développement ne peuvent totalement y être astreints.
Un développement pétrolier au service de la transition énergétique
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Bien que le Ghana veut relancer son secteur pétrolier, le président John Mahama ne veut pas s’enfermer dans une dépendance aux hydrocarbures. Il s’agit d’intensifier la production de pétrole aujourd’hui, pour financer une transition vers un mix énergétique plus propre demain.
D’ailleurs la communauté internationale reconnait un droit légitime aux pays en développement à utiliser leurs ressources disponibles pour se développer ; ces derniers n’étant pas responsables du réchauffement climatique. Et le président ghanéen compte bien relancer ce secteur en perte de vitesse dans son pays tout en se tournant progressivement vers la transition énergétique.
« Nous sommes en transition vers l’énergie verte. Nous avons adopté la loi sur les énergies renouvelables, qui stipule que 10% de notre mix énergétique provienne de sources renouvelables », a rappelé John Mahama. L’objectif du gouvernement est de porter la part des énergies renouvelables à 10 % dans les années à venir, contre moins de 3 % actuellement.
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