Le gouvernement du Congo‑Brazzaville a décidé de suspendre l’importation de motos et de machettes pour limiter la violence urbaine et protéger la population. Cette mesure crée des tensions pour les commerçants et les producteurs agricoles tout en ouvrant la voie à des alternatives locales.
Depuis plusieurs années, la situation sécuritaire au Congo‑Brazzaville est marquée par une montée de la criminalité urbaine et des violences dans certaines zones périphériques. Les autorités soulignent notamment le rôle des bandes armées exploitant des objets simples comme des lâches agressions en deux‑roues ou des attaques à la machette, pour semer la terreur dans les quartiers.
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Le ministère de l’Intérieur a annoncé, le 31 octobre, l’arrêt immédiat de l’entrée sur le territoire du Congo-Brazzaville, de motos et de machettes. Selon le porte‑parole du gouvernement, cette suspension des importations vise à « couper l’herbe sous le pied aux bandes armées qui exploitent ces produits pour semer la terreur ». Les douanes et la police sont mobilisées aux ports et aux corridors routiers, tandis qu’un audit sécuritaire interministériel déterminera la durée de cette mesure.
Du côté des commerçants, l’incertitude domine, rapportent les médias locaux. Les grossistes en quincaillerie observent leurs stocks avec inquiétude, s’attendant à des frais de stationnement supplémentaires ou à une flambée des prix. Les concessionnaires de motos, qui écoulent habituellement près de 40 % de leur vente mensuelle en modèles d’entrée de gamme importés d’Asie, anticipent un épuisement rapide de l’offre si cette suspension s’éternise.
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L’agriculture, notamment dans la région du Pool, subit également les effets de cette politique. La machette est un outil de base pour la production de manioc et d’arachide. Les producteurs sollicitent un dispositif dérogatoire ou des solutions nationales : fabrication locale de machettes ou assemblage de motos à partir de pièces présentes sur le marché. Ces pistes sont encouragées à travers des start‑up et des ateliers techniques.
Cette mesure du gouvernement du Congo-Brazzaville s’inscrit dans un double objectif : assurer la sécurité publique et dynamiser les chaînes de production nationale. En suspendant les importations, les autorités cherchent à réduire la prolifération d’objets pouvant servir à la violence tout en stimulant la filière locale. Une coordination entre ministères et partenaires internationaux est en cours pour accompagner cette transition, selon toujours les médias locaux.
